| MESSÉANT, -ANTE, part. prés. et adj. I. − Part. prés. de messeoir*. II. − Adj., vieilli, littér. Qui est malséant, qui ne convient pas. Synon. usuel malséant; anton. bienséant.Parole messéante. Je n'accepte aucune ou presque aucune des remarques aussi messéantes que puériles du docteur Joulin (Sainte-Beuve,Nouv. lundis,t. 6, 1866, p. 455).Le grotesque parfois messéant des travestissements dont il était coutumier (Milosz,Amour. initiation,1910, p. 10). − Messéant à + subst.Salomé exécuta une de ces danses de caractère qu'on ne considère pas en Syrie comme messéantes à une personne distinguée (Renan,Vie Jésus,1863, p. 204). − C'est messéant/il est messéant de + inf. C'est peut-être messéant d'avouer tout cela; mais cependant, c'est la vérité (Borel,Champavert,1833, p. 128).Il ne saurait en outre être messéant de faire intervenir la mystérieuse volonté de Dieu (Billy,Introïbo,1939, p. 219). Prononc. et Orth.: [meseɑ
̃], [mε-], fém. [-ɑ
̃:t]. Ac. 1694-1740: messeant, dep. 1762: -sé-. DÉR. Messéance, subst. fém.,vieilli, littér. Caractère de ce qui est messéant; inconvenance. Il y a de la messéance à s'habiller de la sorte (Ac.1798-1878).Il pense à la messéance qu'il y aurait à dire de telles choses dans une église (Green,Journal,1949, p. 279).− [mεseɑ
̃:s], [me-]. Ac. 1694-1740: messeance, dep. 1762: -sé-. − 1reattest. 1240-80 (Baudouin de Condé, 77, 399 ds T.-L.); de messéant, suff. -ance*. |