| MERDIER, subst. masc. A. − Trivial, rare. Tas d'excréments, d'ordures; fumier; p. ext. endroit sale, boueux. Par malheur, une nom de Dieu de pluie glacée faisait des merdiers de toutes les routes (Morand, Flagell. Séville, 1951, p. 278). B. − Au fig., pop. Désordre, confusion, situation difficile. Le merdier algérien dont «Deux feux mal éteints», roman, nous raconte l'histoire (Le Nouvel Observateur, 8 nov. 1967, p. 50).Cette guerre prend une physionomie inquiétante. On est en train de nous plonger dans un très sale merdier (Bonnecarrère, 1972ds Gilb. Mots contemp. 1980). Prononc.: [mε
ʀdje]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1223 «excrément» (Gautier de Coinci, Miracles N.D., éd. V. F. Koenig, I Mir 42, 482); xives. [date du ms.] mierdier «lieu rempli d'immondices» (Les Loh., B.N. 4988, fo261c ds Gdf.) [Anseys de Mes, éd. Herman J. Green donne murdrier au passage correspondant (8876)]; 2. 1951 «travail pénible, situation inextricable» (d'apr. Esn.). Dér. de merde*; suff. -ier*. |