| MENUISERIE, subst. fém. A. − Vx. Ouvrage de petites dimensions exécuté en bois et aussi en métal (p. oppos. à grosserie). (Ds Vogüé-Neufville 1971). B. − Travail du bois de faible équarrissage, destiné à la fabrication de meubles ou à la décoration et à l'équipement des bâtiments (huisseries, placards, persiennes, parquets, etc.). Menuiserie dormante, mobile; bois de menuiserie. Des tas de planches dressées contre les murs et des empilements de copeaux balayés dans les coins répandaient un parfum de bois varlopé, une odeur de menuiserie, ce souffle résineux qui pénètre au fond des poumons (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Mais. Tellier, 1881, p.1189): 1. Aux environs de la saint Michel, voulant s'installer avant la mauvaise saison, il pressa les ouvriers et fit prier Gaspard de descendre les aider. Lui-même, poussant la varlope ou maniant l'herminette, travaillant tant à la menuiserie qu'à la charpente.
Pourrat, Gaspard, 1922, p. 56. − P. méton. Les ouvrages résultant de ce travail. Les vastes magasins n'offraient que la carcasse de leur aménagement, les menuiseries absolument nettes, comme au jour de l'installation (Zola, Bonh. dames, 1893, p. 676).Il n'y avait pas de persiennes. Les propriétaires avaient négligé d'en placer, découragés sans doute par la hauteur des fenêtres et le prix de la menuiserie (Camus, Exil et Roy., 1957, p. 1632). ♦ P. métaph. Enfin je touche au terme, j'en suis tout à l'heure à ma 80eleçon, je reviendrai avec un livre, non terminé, mais maçonné. Il n'y aura plus que la menuiserie et les vitrages à poser. Je m'y appliquerai avec lenteur et douceur peut-être, après le poids d'un jour si pesant (Sainte-Beuve, Corresp., t.2, 1838, p.366). ♦ Menuiserie préfabriquée. ,,Ouvrages en bois, complètement usinés et assemblés, prêts à être mis en place`` (Métro 1975). − P. anal. Menuiserie métallique. Fabrication de châssis et de systèmes métalliques courants destinés à l'équipement des bâtiments; p. méton. les ouvrages résultant de cette fabrication: 2. Les toitures en terrasse entraînent la suppression de la charpente, la menuiserie métallique concurrence dangereusement la menuiserie en bois, en particulier pour les huisseries et les croisées, et les revêtements de sols plastiques, coulés ou appliqués sur dalles de béton, remplacent bien souvent les parquets de bois sur solives ou sur lambourdes.
Industr. fr. bois, 1955, p. 9. C. − Atelier de menuisier; usine où se fabriquent les ouvrages en bois ou en métal destinés à l'équipement des bâtiments. Un incendie, qui avait éclaté, vers 19 heures, dans une menuiserie (...), a ravagé, en outre, les deux immeubles contigus (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 2, col. 6). Prononc. et Orth.: [mənɥizʀi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1411 «fabrication de menus ouvrages, en particulier d'or et d'argent» (doc. ds Du Cange, s.v. escrinium); b) 1495 «petit ouvrage en or ou en argent» (Inv. de Grammont ds Gay, s.v. menuisé); 2. a) 1606 «objet en bois fabriqué par un menuisier» (Nicot); b)1636 «travail du bois pour la fabrication de mobilier, de pièces en bois dans le bâtiment» (Monet); c) 1669 «atelier de menuisier» (Widerhold, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr. d'apr. FEW t. 6, 2, p. 131a); d)1955 menuiserie métallique (Industr. fr. bois, p. 9). Dér. de menuisier*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér.: 56. |