| MEKTOUB, interj. [Formule exclamative arabe, que l'on traduit par «C'était écrit», servant à exprimer ou à résumer le fatalisme musulman] Sichel: (...) Vous me demandez de m'épouser? (...) Et si je refusais? Louis: Vous ne refuserez pas. Il le faut. Mekhtoub [sic]. C'est préparé d'avance. Nous sommes faits l'un pour l'autre. C'est écrit comme sur du papier timbré (Claudel, Pain dur, 1918, III, 3, p.471).− Emploi subst. invar., rare. Je ne remontai pas plus haut à travers les fatum, coup de chance, malencontre et autres mektoub (Colette, Chambre d'hôtel, 1940, p.86). Prononc. et Orth.: [mεktub]. Étymol. et Hist. 1918 mekhtoub (Claudel, loc. cit.); 1931 mektoub (Lar. 20e). Empr. à l'ar. maktūb «qui est écrit, prédestiné», part. passif de kataba «écrire, prédestiner». |