| * Dans l'article "MATELOT,, subst. masc." MATELOT, subst. masc. MARINE A. − Vieilli 1. Homme d'équipage associé à un autre pour assurer alternativement un service. Ces deux hommes (...) s'aimaient beaucoup, une forte amitié de matelots; toujours de quart ensemble, toujours ivres ensemble, toujours se battant ensemble (Sue,Atar-Gull, 1831, p.3).Deux matelots qui ne s'étaient jamais quittés Deux matelots qui ne s'étaient jamais parlé (Apoll.,Alcools, 1913, p.79).V. amatelotage ex. 2 et amatelot(t)er ex. 2. − Fam. [Terme d'adresse dans le milieu marin] Tous deux amis et se nommant mutuellement mon matelot: ce qui est le plus grand terme d'affection connu sur le gaillard d'avant (Phys. du matelot, 1843ds Larch. 1861, p.174). 2. P. anal. Navire de guerre qui, dans une file, précède ou suit un autre bâtiment. Matelot d'avant, d'arrière. Chaque unité doit serrer sur son matelot d'avant (Ac.1935). − Emploi adj. Vaisseau matelot (Ac.1935). B. − Homme d'équipage à bord d'un navire. Ancien, jeune, vieux matelot; simple matelot; chant de matelot. La Durande, sans compter Clubin, le capitaine, portait sept hommes d'équipage, un timonier, un matelot charbonnier, un matelot charpentier, un cuisinier, manoeuvrier au besoin, deux chauffeurs et un mousse (Hugo,Travaill. mer, 1866, p.190).Tout l'équipage sur le pont se pressait (...). Des matelots, au haut des mâts, détachaient les cordages et d'autres, près des flots, lançaient des câbles (Gide,Voy. Urien, 1893, p.16): . Mareyeurs et matelots, vêtus des mêmes étoffes, se distinguaient par la différente empreinte de leurs métiers. Les hommes de mer et de plein vent, massifs, alourdis par le premier maniement du poisson, plus pénible parce que premier.
Hamp,Marée, 1908, p.17. ♦ Matelot léger. ,,Jeune matelot encore peu capable`` (Gruss 1952). Matelot qualifié. ,,Matelot qui a reçu ce titre après examen`` (Le Clère 1960). − En partic. (dans la mar. milit.).Simple soldat. Matelot de première, de deuxième, de troisième classe; matelot breveté, sans spécialité. Un matelot du H. M. S. Valiant, souple dans le jersey de la marine de guerre, laissant nu son cou frais, promenait une miss un peu sèche dont les lèvres minces cachaient les vilaines dents (Hamp,Champagne, 1909, p.206). C. − P. méton. Costume de matelot que portent les enfants. (Dict. xixeet xxes.). Synon. costume* marin. REM. Matelote, subst. fém.,rare. Femme de matelot. Je regrette vraiment de ne pouvoir assister au concours international de Beauté qui doit avoir lieu dimanche à Boulogne-sur-Mer. Le programme porte qu'une section spéciale est réservée aux «matelotes» de Boulogne (Le Journ. amusant, 27 août 1892, 6b ds Quem. DDL t.17, p.156).Les matelotes cotillon roux, bas de laine et socques noirs, traversaient les ponts de la Liane (Hamp,Marée, 1908, p.28). Prononc. et Orth.: [matlo]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1357 «homme d'équipage, participant à la manoeuvre ou à l'activité d'un navire, sous la conduite des officiers et des maîtres» (Jean de Venette, Histoire des trois Maries, ms. B.N. fr. 12468, fo179b ds Gdf. Compl.); 2. 1690 «bâtiment qui précède ou qui suit un autre navire dans une ligne de file» (Fur.); 3. 1840 «costume d'enfant imitant celui des matelots» (Ac. Compl. 1842). Empr. au m. néerl. mattenoot, signifiant littéralement «compagnon de couche», deux matelots partageant autrefois un seul hamac. Le sens étymol. a existé en fr. (xves., Rôles d'Oléron, XX ds The Black book of the Admiralty, éd. T. Twiss, t.2, p.454), et subsiste dans vaisseau matelot. V. aussi amateloter, amatelotage. Fréq. abs. littér.: 1561. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2850, b) 3477; xxes.: a) 2431, b) 880. DÉR. Matelotage, subst. masc.a) Vx. Solde de matelot. Toucher son matelotage. (Dict. xixeet xxes.). b) Art de faire des noeuds, des épissures, de s'occuper du pouliage et de la voilerie, qui constitue le métier du matelot, notamment du gabier. École de matelotage. On appelle matelotage tout ce qui concerne le travail et l'utilisation des cordages, cordes, voiles, poulies, etc. (Galopin,Lang. mar., 1925, p.25).− [matlɔta:ʒ]. − 1resattest. a) 1575 «art de la navigation» (Thevet, Cosmographie universelle, livre I, chap.2 [t.1, fo3 vo], cf. Hug.). b) 1599 «fret d'un navire» (H. Hornkens, Recueil de dictionnaires françoys, espaignolz et lat.), c) 1690 «solde, paye des matelots» (Fur.); de matelot, suff. -age*. BBG. − Behrens D. 1923, p.72. _ Bugge (S.). Étymol. fr. et rom. Romania. 1874, t.3, pp.155-156. _ La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p.422 (s.v. matelotage). _ Nyrop (K.). Un Prétendu mot viking: «matelot». In: Nyrop (K.). Ling. et hist. des moeurs. Paris, 1934, pp.167-188. _ Quem. DDL t.3. |