| MASSORAH, MASSORE, subst. fém. HIST. RELIG. Ensemble de points-voyelles, de signes de ponctuation et de lecture, de notes marginales et interlinéaires, mis au point par les docteurs juifs de Tibériade pour fixer le texte hébraïque de la Bible et éviter des altérations dans sa transmission (d'apr. Foi t.1 1968). Quand la massore sera mieux connue et mieux étudiée dans le détail, elle fournira sans nul doute des ressources plus précieuses encore pour l'intelligence des textes sacrés (Bible1912).− P. méton. Le texte [de la Bible] lui-même en tant que constitué et transmis en fonction des principes de critique textuelle ou d'exégèse des massorètes (d'apr. Théol. cath. t. 10, 1 1928). Rem. Parfois graph. avec une majuscule à l'initiale (cf. Bible 1912 et Dheilly 1964, s.v. massorète). Prononc. et Orth.: [masɔ
ʀa], [-sɔ:ʀ]. Ac. 1762-1835 massorah, massore; Ac. 1935 massore, massorah. Étymol. et Hist. 1678 Massore (R. Simon, Hist. critique du Vieux Testament, p.165); 1762 Massorah (Ac.). Empr. à l'hébr. mishnaïque māsōrā
hou massōrā
hpour māsōreth, massōreth «tradition», dér. de māsar «transmettre». C'est à tort que l'on a rattaché ce mot à l'hébr. biblique māsōreth «lien» (Ezechiel 20, 37, hapax) pour *ma'ăsōreth, dér. de āsar «lier, attacher» (d'apr. P.Joüon, Gramm. de l'hébr. biblique, § 16a, note; v. aussi Bible 1912, NED et Klein Etymol.). En lat. sc. Masora (1518, D. Bomberg, Biblia hebraica cum Masora et Targum, Venise ds Bible t. 1, 1912, col. 1844). |