| MARRUBE, subst. masc. BOT. Plante de la famille des Labiées, duveteuse, à feuilles opposées crénelées et à fleurs blanches groupées à l'aisselle des feuilles, qui est utilisée en phytothérapie pour ses propriétés anticatarrhales, toniques et fébrifuges. Buvant par-dessus une tasse d'infusion de marrube blanc, sucrée avec du miel (Geoffroy,Méd. prat., 1800, p.532).Les gentianes et les marrubes me grisent (Cendrars,Dan Yack, Confess. Dan Yack, 1929, p.301).♦ Marrube noir. Synon. de ballote (cf. Fournier 1961). Rem. Parfois fém. (cf. Duq. Plantes 1974). Prononc. et Orth.: [maʀyb]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. [Fin xies. mar[r]ubie (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, no687)]; ca 1200 marubïon (G. de Douai, Jérusalem, 6406 ds T.-L.; ca 1300 marrouble blanc (La chirurgie de l'abbé Poutrel ds Mél. Lecoy (F.) 1973, p.545); 1387-89 marrubre blanc (Gaston Phébus, Livre de chasse, éd. G. Tilander, 16, 121); xves. [date du ms.] marube (Médicinaire namurois, éd. J. Haust, 337). Empr. du lat. marrubium, de même sens. L'a. fr. a la forme marroge/marruge (xiies. ds Gdf. et T.-L.), aboutissement phonétique normal du lat. marrubium, qui a été rapprochée, p. étymol. pop., des mots de la famille de rouge*, d'où l'a. fr. maroil/maruil (mil. xiiies. ds T.-L., s.v. marroge), par croisement avec *robicŭlu (rouille*). Bbg. Mercier (A.-L.). La Flore pop. d'Île-de-France. B. folklorique d'Île-de-France. 1962, t. 25, no20, pp.613-614. |