| * Dans l'article "MAROUFLER,, verbe trans." MAROUFLER, verbe trans. A. − PEINT., DÉCOR. Coller à la colle forte (une toile peinte, un papier, un élément de décoration) sur un support (par exemple toile de renfort, mur, plafond, sol à revêtir). Maroufler une décoration. Donné à Haro: L'étude sur carton d'après les arbres sur le lac de Valmont; vieux carton mal équarri pour le maroufler (Delacroix,Journal, 1856, p. 436).Utilisez la roulette à joint pour bien maroufler les bords de dalle afin qu'ils ne se relèvent pas (Rustica hebdo, 21-27 janv. 1981, no578): . M. Mallay (...) possède un christ en bois du
xiiiesiècle (...). Sur le torse et les jambes est appliquée une toile peinte, si bien marouflée qu'il n'est pas facile de découvrir les coutures.
Mérimée,Lettres Viollet-le-Duc, 1849, p. 9. B. − TECHNOL. Appliquer des toiles enduites de colle forte sur les différentes parties d'un assemblage à consolider. Maroufler un panneau. Dans certains cas, (...) les chapeaux et semelles [des nervures d'aile d'avion sont] (...) marouflés (...) [c'est-à-dire] entourés de toile à la façon d'une bande molletière (Guillemin,Constr., calcul et essais avions, 1929, p. 122). Prononc. et Orth.: [maʀufle]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1746 peint. (Marsy, Dict. abrégé de peint. et d'archit.); 2. 1858 menuis. (Chesn.). Dér. de maroufle2*; dés. -er. DÉR. 1. Marouflage, subst. masc.a) [Correspond à A supra] Action de coller (une toile, un papier) sur un support. Grâce au marouflage, le peintre arrive à exécuter rapidement, et dans son atelier, des décorations qui, entreprises sur place, eussent demandé un long temps et présenté des difficultés considérables (Havard1889).P. méton. Peinture, décoration fixée par marouflage. Les plafonds reçurent des marouflages de Milan (La Varende,Heur. humbles, M. de Politze, 1942, p. 71).b) [Correspond à B supra] Action de coller des toiles de renfort (sur les pièces d'un assemblage). Le marouflage (...) consiste à entourer le joint [de la pièce] de bandelettes enroulées en spirale collées et vernies (Guillemin,Constr., calcul et essais avions, 1929, p. 102).− [maʀufla:ʒ]. Att. ds Ac. 1935. − 1resattest. a) 1787 peint. (Proc. verb. de l'Acad. de Peint., t. 9, p. 344), b) 1929 aviat. (Guillemin, loc. cit.); de maroufler, suff. -age*. 2. Maroufleur, subst. masc.Ouvrier spécialisé dans le collage des toiles ou peintures décoratives (d'apr. Mét. 1955). − [maʀufloe:ʀ]. − 1reattest. 1955 id.; de maroufler, suff. -eur2*. |