| MAROQUINERIE, subst. fém. A. − Industrie ayant pour objet la préparation du maroquin et du cuir fin et leur utilisation dans la fabrication de divers articles. Une branche importante de la maroquinerie est la gainerie, c'est-à-dire le cuir fin destiné à recouvrir les objets faits d'une autre matière: boîtes à gants, à cigarettes, à cigares, cadres et albums de photographies (Lar. comm.1930).Aujourd'hui une reliure pleine en maroquin, en chagrin ou en veau est une reliure de luxe, c'est un travail de maroquinerie, où d'habiles décorateurs rivalisent de goût et d'invention (Civilis. écr., 1939, p. 12-3). B. − P. méton. 1. Gén. au sing. à valeur de coll. Objets, articles de maroquin, de cuir fin. Vendre de la maroquinerie; commerce, boutique de maroquinerie. Sur le tourniquet, les lots étaient classés, d'affreux bibelots de cinq ou six sous, maroquinerie, verrerie, porcelaine (Zola, E. Rougon, 1876, p. 331). − Au plur., rare. Acheter des maroquineries (Lar. 19e). 2. [Désignant un lieu] a) Établissement où se font la préparation et, le plus souvent, le travail du maroquin, des cuirs fins. Plusieurs villes de l'empire russe renferment des maroquineries considérables (...). Dans le village de Iagodnoïé, près de Kasan, tous les habitants travaillent à la fabrication du maroquin (Comm.t. 21839). b) Magasin où l'on vend toutes sortes d'articles en cuir fin. On voit tout de suite que les sacs à main des maroquineries [à Murcie] et les chemises des magasins de blanc ne peuvent se vendre ailleurs (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p. 69). Prononc. et Orth.: [maʀ
ɔkinʀi]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1636 marroquinerie «ouvrage et art du maroquinier» (Monet); 1723 «établissement où l'on fabrique le maroquin» (Savary); 1846 «commerce du maroquin» (Besch.); 1933 «magasin où l'on vend toutes sortes d'objets en cuir» (T'Serstevens, loc. cit.). Dér. de maroquin1*; suff. -erie*. |