| * Dans l'article "MARITAL, -ALE, -AUX,, adj." MARITAL, -ALE, -AUX, adj. A. − Qui concerne le mari, qui lui appartient. Pouvoir, autorisation marital(e); dignité, orgueil marital(e). Les époux ne peuvent déroger (...) aux droits résultant de la puissance maritale sur la personne de la femme et des enfans (Code civil, 1804, art. 1388, p. 252).Chez d'autres peuples (...) la femme (...) est reçue tantôt comme une esclave, tantôt comme un hôte sous le toit marital (Cournot,Fond. connaiss., 1851, p. 402).Je ne sus pas exiger de moi cet acte d'autorité maritale (...) qui sans doute eût retenu l'esprit d'Éveline sur la pente des égarements (Gide,Robert, 1930, p. 1326).V. fonctionnaire ex. 3: 1. À quoi avait pu céder Fannie? Ni au vertige des sens, certes, ni à un besoin d'évasion et de libération comme ce fut le cas pour beaucoup de femmes subitement délivrées d'une tutelle maritale trop pesante.
Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p. 41. B. − Rare. Qui concerne le mariage. Synon. conjugal, matrimonial.Sacrement marital; union maritale. Les relations maritales de Philippe et d'Esther s'étaient considérablement refroidies (Aragon,Beaux quart., 1936, p. 48): 2. Il me semble endormi; l'uniformité de la vie qu'il mène, ses occupations, cette vie maritale, ses enfants, ce bonheur physique (...), tout cela ôte l'activité.
Michelet,Journal, 1820, p. 88. Prononc. et Orth.: [maʀital], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1531 [éd.] «conjugal» compaignie maritalle (J. de Vignay, Miroir hist. ds Delb. Notes mss) − 1606 d'apr. FEW t.6, p.348a; 2. 1580 «qui concerne le mari, qui lui est propre» froideur maritale (Montaigne, Essais, éd. Villey-Saulnier, I, XXIX, tome I, p.196); 3. 1587 [éd.] dr. puissance maritale (Cholieres, Apres disnees, fo81 vods Gdf. Compl.). Empr. au lat. d'époque impériale maritalis «id.». Fréq. abs. littér.: 44. DÉR. Maritalement, adv.Synon. de conjugalement.a) Dans sa/leur qualité d'époux/d'épouse/de couple marié. Une grande dame (...) qui voyageait maritalement, ennuyeusement, en Écosse, victime de quelques soupçons auxquels besoin était de sacrifier momentanément son bonheur (Balzac,E. Grandet, 1834, p. 52).Vers la mi-octobre (...) nous retrouvons M. et Madame de Maurescamp installés maritalement à la Vénerie, magnifique propriété située entre Creil et Compiègne (Feuillet,Paris., 1881, p. 224).Il est clair qu'Edwina était trop contente de pouvoir me liquider et se blottir maritalement dans le giron d'un homme riche (Aymé,Mouche, 1957, p. 224).b) Usuel. À la manière d'un époux/d'une épouse/d'un couple marié, mais hors des liens du mariage. Clémence, la femme de chambre (...) que son voisin Hippolyte, le maître d'hôtel, venait retrouver maritalement tous les soirs (Zola,Pot-Bouille, 1882, p. 104).En partic. Vivre maritalement. Eh bien, Monsieur l'Ambassadeur, dit le Roi avec une emphase bienveillante, que Mmela Duchesse de Berry aille à Palerme; (...) qu'elle y vive maritalement avec M. Lucchesi, à la vue de tout le monde, alors on pourra dire aux enfants que leur mère est mariée (Chateaubr.,Mém., t. 4, 1848, p. 226).Depuis plus de dix ans, Clémence et lui vivaient maritalement, sur des bases débattues, selon un contrat strictement observé de part et d'autre (Zola,Ventre Paris, 1873, p. 709).Il me parla à coeur ouvert. Il vivait maritalement auprès d'une femme dont il voulait épargner le contact à Luc. C'était dans l'intérêt du petit qu'il l'avait abandonné à sa grand'mère (Mauriac,Noeud vip., 1932, p. 143).− [maʀitalmɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. − 1resattest. a) 1694 «en mari, comme doit faire un mari» (Ac.), b) 1832 «comme mari et femme» (Mém. de J. Casanova de Seingalt, t. 8, ch. 1, 34 ds Quem. DDL t. 20: nous vivions maritalement ensemble); de marital, suff. -ment2*. − Fréq. abs. littér.: 27. |