| MARINGOT(T)E,(MARINGOTE, MARINGOTTE) subst. fém. A. − Petite voiture à cheval, à deux roues, garnie de barreaux sur les côtés et équipée de bancs mobiles. Saint-Malo et Saint-Servan communiquaient à marée basse par des carrioles et des maringottes roulant et circulant entre les navires à sec (...) et risquant parfois de crever leur capote de cuir à une basse vergue ou à une barre de clin-foc (Hugo, Travaill. mer, 1866, p.138). B. − ,,Petite voiture à cheval à deux roues, utilisée autrefois par les gens du cirque`` (Giteau 1970). La maison dételée le soir et mettant la lucarne de sa petite lumière dans l'ombre noire des solitudes inhabitées, c'est là la Maringotte, l'habitation roulante où le saltimbanque naît, vit et meurt (E. de Goncourt, Zemganno, 1879, p. 63).Quand ils pénétrèrent dans la roulotte − c'était autre chose que la maringotte d'autrefois (Vialar, Zingari, 1959, p. 159). Prononc. et Orth.: [maʀ
ε
̃gɔt]. Littré, DG, Rob., Lar. Lang. fr., Lexis 1975: -gote; Rob.; Lar. Lang. fr., Lexis 1975, en outre: -otte. Étymol. et Hist. 1. a) 1830 «petite voiture employée surtout par des marchands forains» ([L'Héritier], Suppl. Mém. Vidocq, t.1, p.127); b) 1872 «voiture de saltimbanques» (Larch., p. 172 qui cite O. Féré); 2. a) 1830 ch. de fer «nom d'un type de voitures» (d'apr. M. Blanchard, Essais hist. sur les chemins de fer..., Montpellier 1935 p. 14 n.) cf. 1855 (Perdonnet, Traité élémentaire, I, 299 ds Wexler, p. 121); b) 1873 id. «grande plate-forme qui sert à transporter les voitures de rouliers» (Lar. 19e); 3. a) 1862 maringotte «petite voiture à cheval à deux roues, à barreaux sur les côtés et à bancs mobiles» (Hugo, Misér., t. 1 , p. 956); 1872 maringote (Littré Add.). Dér. du nom de la ville de Maringues dans le Puy-de-Dôme, où selon Cochard (v. Du Puitsp.) ces voitures ont d'abord été fabriquées; v. aussi FEW t. 6, 1, p. 344a; suff. -otte*. Fréq. abs. littér.: 10. |