| MARCASSIN, subst. masc. A. − ZOOL., VÉN. 1. Jeune sanglier de moins de six mois d'âge. Les marcassins sont marqués de raies noires et blanches (Ac.1835, 1878).Souvent plusieurs laies se rencontrent et surveillent en commun leurs marcassins (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 52).Dans certains croisements de porcs domestiques, des petits apparaissent avec les bandes longitudinales qui caractérisent les marcassins de sanglier (Cuénot, J. Rostand, Introd. génétique,1936, p. 73). − P. métaph. Avec une sollicitude bourrue, à coups de boutoir, à coups de dents, il [Gallieni] entreprend d'enseigner au marcassin [Lyautey] que lui a confié la horde, les lois de la Jungle et le goût du réel (Maurois, Dialog. commandement,1924, p. 56). 2. Région. Petit cochon. C'étaient les cochons et les truies, suivis d'une ribambelle de marcassins, qui jubilaient à se rouler dans la mare, et qui, tout à coup, partaient, à droite, à gauche, effarouchés et tout fangeux (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 135). B. − P. méton. 1. ART CULIN. Chair de cet animal. Rôti de marcassin. Le marcassin est excellent à toutes les sauces où l'on met le sanglier, c'est-à-dire à la broche, sur le gril aux oignons (Dumas1873). 2. En appos. Grain marcassin. Grain qui rappelle celui de la peau du marcassin. Mallette toilette (...) En vache grain marcassin (Catal. jouets [B.H.V.], 1936).Cuir de vache grain marcassin (Catal. jouets [Trois-Quartiers], 1936). Prononc. et Orth.: [maʀkasε
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1496 marquesin zool. (Lille, ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens ds Gdf. Compl.); 1549 marcassin (Est.). Prob. dér. de marque*, les marcassins portant des raies sur le corps. La finale pourrait venir de bécassin et agassin, bécassin «petite bécassine» étant compris comme l'«oiseau au long bec» (v. G. Tilander ds Romania t. 63, 1937, pp. 494-506). Fréq. abs. littér.: 30. Bbg. Lenoble-Pinson (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, p. 58, 60, 71, 152. _ Tilander (G.). Sens et orig. de marcassin. Romania. 1937, t. 63, pp. 494-506. |