| MARBRIER, -IÈRE, subst. masc. et adj. I. − Subst. Celui qui travaille le marbre, qui fabrique des objets en marbre, en granit, ou qui en fait le commerce. J'allai chez Mme Poinsot au sujet de la tombe; et de là je partis avec son fils pour voir les prix de quelques pierres chez les marbriers (Michelet, Journal, 1821, p. 136).Le Péloponèse devient la grande pépinière des marbriers archaïques: Cléoethas, Aristoclès, Kanakhos, Hagélaïdas ouvrent des ateliers à Argos, à Sicyone, et Sparte (Faure, Hist. art, 1909, p. 82).Marbrier de bâtiment, d'ameublement et funéraire (Encyclop. éduc., 1960, p. 165).V. billon1ex. 3. − ,,Dans la peinture en décor, (...) ouvrier qui imite les différentes espèces de marbre`` (Chabat t. 2 1876, 1881). II. − Adjectif A. − Qui est relatif au marbre. Cette nécessité d'une vente minimum a poussé l'industrie marbrière française à rechercher les marchés d'exportation qui lui sont, depuis au moins trente ans, très largement ouverts (Lambertie, Industr. pierre et marbre, 1962, p. 60). B. − MINES ET CARR., ARTS 1. Pierre marbrière. Pierre qui se sculpte facilement (d'apr. Noël 1968). Le banc marbrier de Chaubigny ou d'Euville (Noël1968). 2. En partic. [En parlant d'une pierre calcaire] Qui prend un beau poli, comme le marbre, mais sans en avoir les mêmes qualités (d'apr. Noël 1968). L'emploi du marbre et de la pierre marbrière est particulièrement indiqué lorsqu'il s'agit de revêtir un sol chauffant (Lambertie, Industr. pierre et marbre, 1962, p. 105).Le petit granité, le Comblanchien et les Larrys (...) sont des pierres marbrières (Noël1968). Prononc. et Orth.: [maʀbʀije], fém. [-jε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.: 1311 «artisan qui scie et polit le marbre» (Charte, D. Grenier, 298, No90, Richel. ds Gdf.); 1666 «ouvrier qui fait des ouvrages en marbre» (J. J. Guiffrey, Comptes des bâtiments du roi sous Louis XIV, I, 1641); 1723 marchand marbriers (Savary); 1821 «fabricant de monuments funéraires» (Michelet, loc. cit.). Dér. de marbre*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 46. |