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MANDOLINE, subst. fém.
A.− MUS. Instrument de la famille du luth, à cordes pincées, à manche court, à caisse de résonance en forme d'amande, à fond bombé ou plat, dont la table est percée d'une rose circulaire ou ovale et dont on joue avec un plectre ou médiator. On entendait de tous côtés le son des mandolines, des violons et des lyres. On chantait, on dansait, on riait, on priait. Tout le monde était dans la joie (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 220).[On distingue] la Mandoline napolitaine, (...) la plus répandue, surnommée quelquefois mandoline violon à cause de l'accord de ses 4 cordes doubles (...) et la Mandoline milanaise, dite aussi mandoline guitare, montée de 6 cordes doubles (Brenet, Dict. prat. et hist. mus.,1926, p. 236):
D'où vient cette aubade câline Chantée − on eût dit − en bateau, Où se mêle un pizzicato De guitare et de mandoline? Moréas, Syrtes,1884, p. 11.
B.− P. anal.
1. ARTS MÉN. Couteau-rabot à lame unie ou cannelée, employé pour tailler les légumes en julienne ou en minces lamelles. (Dict. xxes.).
2. Fam. Bassin des hôpitaux (v. bassin1I B 2). On avait pour lui certains égards, les majors lui parlaient plus doucement qu'aux autres, on lui passait la « mandoline » au premier appel (Dorgelès, Croix bois,1919, p. 302).
3. Argot
a) Matraque faite d'une enveloppe de toile remplie de sable. J'vas t'filer un coup de mandoline (Lacassagne, Arg. « milieu »,1928, p. 127).Le gaffe de nuit l'avait rétamé d'un coup de mandoline sur la tronche (Le BretonArgot1975).
b) Mitraillette. (Ds Esn. 1966, Riv.-Car. 1969, Car. Argot 1977).
c) Expr. Jouer de la mandoline. [En parlant d'une femme] Se masturber. En frimant la môme Crevette et ses carreaux cernés, je me gourrais qu'elle avait encore dû jouer de la mandoline toute la sorgue. Aller au mâle lui aurait fait plus de bien (Le Breton 1960; Le Breton Argot 1975)
REM.
Mandolinade, subst. fém.,péj. Musique de la mandoline. (Musique céleste, pleine de douceur, annonçant l'approche d'Ariel). Toujours son éternelle mandolinade! (...) Épargne-moi ta musique enragée qui fait sur moi l'effet du mal de mer (Renan, Drames philos.,Caliban, 1878, I, 1, p. 381).
Prononc. et Orth. : [mɑ ̃dɔlin]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1745-55 (De Brosses, Lettres familières sur l'Italie, éd. Y. Bézard, t. 2, p. 358). Empr. à l'ital. mandolino, att. dep. le xviies. (F. Redi ds Batt.), dimin. de mandola « instrument à cordes de la famille du luth » (dep. 1618, Buonarroti il Giovane ds Batt., à l'orig. du fr. mandole, att. dep. 1680. Rich.), d'abord att. sous la forme mandora (1584-85, F. Bruno ds Batt.), v. mandore. Fréq. abs. littér. : 87.
DÉR.
Mandoliniste, subst.Celui, celle qui joue de la mandoline. Testevel intervint, conciliant : « La mandoline est un instrument populaire... » Cette concession, qui ne pouvait satisfaire personne, fut mal interprétée par le mandoliniste : « Populaire si tu veux, mais c'est plus difficile que tu ne le penses. Tu n'as qu'à essayer » (Duhamel, Désert Bièvres,1937, p. 110).− [mɑ ̃dɔlinist]. − 1reattest. 1882 (Goncourt, Journal, p. 204); de mandoline, suff. -iste*.
BBG. − George (K. E. M.). Arg. jouer du violon... Romania 1969, t. 90, no4, p. 542. − Hope 1971, p. 363. − Quem. DDL t. 4 (s.v. mandoliniste). − Pauli 1921, p. 89.