| MANDCHOU, -OUE, adj. et subst. A. − (Celui, celle) qui habite la Mandchourie ou qui en est originaire. Un décret voulut s'opposer aux pratiques de possession par la transe dans l'armée chinoise et parmi les Mandchous et Mongols (Philos., Relig., 1957, p. 54-9). B. − Qui est relatif, qui est propre à la Mandchourie et à ses habitants. Littérature mandchoue. Malgré tous les abus de la dynastie mandchoue, l'histoire de la Chine est digne de respect (Malraux,Conquér., 1928, p. 80): . La famille impériale qui régnait à l'époque moderne était mandchoue. Au début du
xxesiècle, elle était, il est vrai, complètement sinisée. Le mandchou était devenu une langue morte, artificiellement entretenue parmi les membres de la famille impériale, et le culte mandchou n'était plus qu'une survivance.
Philos., Relig., 1957, p. 54-6. − LING., subst. masc. sing. Langue toungouze parlée en Mandchourie. Il est même singulier qu'au moment où l'on crée à Paris des chaires de slave, de mantchou, de littératures aussi peu professables que les littératures du Nord (...), on n'ait pas restitué, sous le nom d'anthropologie, l'enseignement de la philosophie occulte, l'une des gloires de l'ancienne université (Balzac,Cous. Pons, 1847, p. 121).V. supra ex. Prononc. et Orth.: [mɑ
̃
ʃu] et [-tʃu]. Selon Fouché Prononc. 1959, p. 337 [-ʃu] est fréq. Barbeau-Rodhe 1930 [-dʃu] et [-tʃu] avec assourdissement de [d] devant [ʃ]; Warn. 1968 [-ʃu] et [-tʃu]; Lar. Lang. fr. [-dʃu]. Guérin 1892 mandchou ou mantchou (-tchou Balzac, loc. cit.). Au plur. des mandchous, -oues. Étymol. et Hist. 1. 1724 géogr. subst. plur. Mant-cheoux (Lettres édifiantes et curieuses de Chine par des missionnaires jésuites, 242 ds Quem. DDL t. 22); 1840 Mandchoux, Mantchoux (Ac. Compl. 1842); 2. 1803 ling. (Destutt de Tr., Idéol. 2, p. 304: le tartare mantchou); 1826 mandchou (A. Balbi, Introduction à l'atlas ethnographique du globe, p. 144); 1847 subst. mantchou (Balzac, loc. cit.). Mot toungouze. Fréq. abs. littér.: 12. |