| MANCIENNE, subst. fém. Viorne commune, à feuilles d'un vert foncé, à fleurs bleues ou rosées, à fruits aplatis, noirs à maturité. Il soigne ses chiens contre les morsures de vipères en leur mettant un collier de branches de mancienne (Barrès,Cahiers, t. 6, 1907, p. 92).− En appos. La viorne cotonneuse (...) vulgairement mancienne ou coudre mancienne (viburnum lantana) (...) donne souvent dans la première année de jeunes pousses de quatre à six pieds (Baudrillart,Nouv. manuel forest., t. 1, 1808, p. 305). Prononc.: [mɑ
̃sjεn]. Étymol. et Hist. 1562 maussane (Du Pinet, Pline, XXIV, 10, en marge, édit. 1615 ds Delb. Notes mss); 1571 mancine (Le Bon, Etymol. fr. d'apr. Roll. Flore t. 6, 255); 1779 mancienne (Buisson, Classes et noms des plantes, ibid.). Du lat. pop. *manteana «viorne» issu du croisement de *mattea, collectif, dér. de mattus «humide, mou» v. aussi matons, en raison de l'aspect des fleurs des viornes qui ressemblent aux grumeaux du lait caillé, et de *lantana (v. lantanier). La forme dial. de la Franche-Comté maussane renvoie à une base *malteana où le -n-a été dissimilé en -l- (FEW t. 6, p. 525b). |