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MAJORER, verbe trans.
A. − Vx. Déclarer majeur. (Ds Littré).
B. −
1. Vx. Évaluer quelque chose au-dessus de sa valeur véritable. Synon. enfler, gonfler, surestimer.Majorer la dot d'une femme. (Dict. xixeet xxes.).
2. P. ext. [Le compl. désigne une valeur] Augmenter (un prix, un traitement). Synon. élever, hausser, relever; anton. baisser, diminuer.Majorer les prix de vente, les impôts. Les pièces difficiles à chauffer en hiver, ce qui obligeait malheureusement les propriétaires à majorer l'indemnité de chauffage (Camus, Exil et Roy., 1957, p. 1632).
[P. méton. de l'obj.] L'État cherche de l'or partout, Je trouve donc fort légitime Que de quelque nouveau centime Il me majore son tabac (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 220).
En partic. Porter le prix de quelque chose au dessus du prix normal. Tu peux majorer la note, Maria. Il ne la regardera même pas. Il est monté dans sa chambre, aussitôt sorti de table (Bourget, Némésis, 1918, p.35).
C. − Au fig. Donner une valeur excessive à quelque chose, exagérer quelque chose. Synon. amplifier, surestimer; anton. minimiser, sous-estimer.Je viens (...) de relire cinq romans de May Sinclair (...) avec toujours le même intérêt et une croissante émotion. Oui, je sais, il est impossible que je ne majore pas l'oeuvre de May, mais il y a entre elle et moi un tel accord (Du Bos, Journal, 1928, p. 60).Il ne manquait jamais de majorer un peu, dans son expression, la tendresse qu'il avait pour elle (Montherl., Pitié femmes, 1936, p. 1095).
Prononc. et Orth.: [maʒ ɔ ʀe], (il) majore [maʒ ɔ:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1870 «évaluer au-dessus de la valeur réelle» (Gaz. des Trib., 16 avr. ds Littré Suppl.). Dér. sav. du lat. major, v. majeur; dés. -er. Cf. le lat. médiév. majorare «augmenter» (872 ds Nierm.). Le mot est att. en 1869 (L'Universel du 12 sept. ds Littré Add.) au sens de «déclarer majeur». Fréq. abs. littér.: 41.