| MAILLETER, verbe trans. MAR. Couvrir (le doublage en bois qui est placé sur la carène d'un navire) avec des clous à maugère, qu'on enfonce avec un maillet. Il avait épuisé dans cette construction tout son savoir-faire de charpentier de marine, et l'on reconnaissait son talent au bordage dont les coutures étaient étroites et égales (...). Le doublage était bien mailleté (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 103).Prononc.: [majte], (il) maillette [majεt]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1500 [éd.] «frapper à coups de maillet» (Guillaume de Degulleville, Trois Pelerin., fo13d, Impr. Inst. ds Gdf., correspond au vers 2073 du Pelerinage de vie humaine, éd. J. J. Stürzinger); 2. 1771 mar. (Trév.). Dér. de maillet*; dés. -er. DÉR. Mailletage, subst. masc.Action de mailleter. Le mailletage est le procédé de conservation du bois le plus couramment employé dans les ouvrages maritimes. Il consiste à recouvrir la surface du bois préalablement purgée de son aubier par des clous en fer à larges têtes enfoncées presque jointivement (Bourde, Trav. publ., 1929, p. 218).− [majta:ʒ]. − 1resattest. a) 1771 «surface du doublage de la carène d'un vaisseau recouverte de clous» (Trév.), b) 1840 «opération qui consiste à garnir de clous» (Ac. Compl. 1842); de mailleter, suff. -age*. |