| MADRAGUE, subst. fém. PÊCHE. [En Méditerranée] . Piège fixe constitué d'une vaste enceinte de filets à compartiments pour capturer les bancs de poissons migrant le long de la côte, généralement des thons. Don Pèdre (...) avait descendu le Guadalquivir jusqu'à San-Lucar de Barrameda pour assister à la pêche des thons dans la madrague (Mérimée, Don Pèdre 1er, 1848, p. 205).Les filets fixes maillants (...) ne forment pas un barrage mais une nappe maillante qui laisse échapper les poissons trop petits (...). Les filets de ce type les plus connus sont les madragues méditerranéennes pour la capture du thon rouge − il n'en existe plus en France (Boyer, Pêches mar., 1967, p. 50).REM. Madragueur, subst. masc.Pêcheur à la madrague. (Ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Quillet 1965, Lexis 1975). Prononc. et Orth.: [madʀag]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1679 (Colbert, Inst. aux lieuten. d'amirauté ds DG). Empr. à l'hispano-arabe maḍraba «id.» (dernier tiers du xives., Lopez de Ayala, Rimado de Palacio ds Cor., s.v. almadraba), aussi «lieu, endroit où l'on frappe», de l'ar. maḍraba de mêmes sens, lui-même dér. de la racine ḍ-r-b «battre», les thons capturés dans les madragues étant assommés. |