| MACROBIOTIQUE, subst. fém. A. − Vieilli. Art de prolonger la vie par l'observance de règles d'hygiène strictes. Le seul moyen de la ralentir [la démolition physique], c'est la vie pleine et le coeur joyeux, la sobriété et l'exercice, ces quatre agents favoris de la macrobiotique (Amiel, Journal, 1866, p. 207). B. − Mod. Forme d'alimentation qui privilégie les céréales complètes, les légumes, les fruits, autorise les produits laitiers et le poisson mais exclut totalement la viande. C'est pourtant à Paris, en 1957, que Georges Ohsawa, libéré du monde des affaires où il avait longtemps vécu, commença d'enseigner le Zend et la macrobiotique (Le Nouvel Observateur, 14 juill. 1969, p. 26). − Emploi adj. ♦ Relatif à cette forme d'alimentation. Il y a quelques années, on pratiquait la «diète macrobiotique», essentiellement à base de riz, inventée à l'usage des moines japonais pour leurs retraites spirituelles sur les pentes des montagnes nippones (Réalités, déc. 1967, p. 66, col. 1).J'ai cherché un restaurant macrobiotique, dont on assure qu'ils sont une vingtaine à Paris (Le Monde, 11 juin 1972, p. 9, col. 2). ♦ Qui pratique une alimentation macrobiotique. Maryse n'a pas perdu de temps; le dîner est prêt: carotte, riz complet et bananes. La communauté est macrobiotique (R.-P. Droit, A. Gallien, La Chasse au bonheur, Paris, Calmann-Lévy, 1972, p. 166). Prononc.: [makʀ
ɔbjɔtik], [-kʀ
ο-]. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1808 «hygiène de vie assurant la longévité» (Cuvier, Rapport historique sur les progrès des sciences nat., 332-3 [Verdière] ds Quem. DDL t. 15); 2. 1969 (Le Nouvel observateur, loc. cit.). B. Adj. 1967 (Réalités, loc. cit.). Empr. à l'all. Makrobiotik, dér. sav. du gr. μ
α
κ
ρ
ο
β
ι
ο
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τ
η
ς «longévité» (cf. macrobe, macrobien), formé en 1796 par le médecin all. Chr. W. Hufeland: Makrobiotik oder die Kunst, sein Leben zu verlängern (Brockhaus Enzykl.). |