| MACHETTE, subst. fém. Grand coutelas à lame recourbée en usage dans les régions tropicales, servant à la fois d'arme et d'outil, en partic. pour ouvrir des passages en forêt, couper la canne à sucre, etc. Synon. coupe-coupe.Il y eut ensuite grand massacre de femmes, que Yemba frappait avec une machette (Gide, Voy. Congo,1927, p. 737):.... on nous promène dans la forêt durant deux heures, le long d'un très petit sentier presque indistinct, où nous précède un indigène armé d'une machette pour frayer la route.
Gide, Voy. Congo.1927, p. 704. − P. ext. Grand couteau à lame épaisse servant à de multiples usages. (Ds Rob. Suppl. 1970). Prononc. et Orth.: [maʃ
εt]. Parfois sous la forme esp. machete. Étymol. et Hist. 1. 1704 «couteau utilisé par les boucaniers de St-Domingue pour abattre les cochons et les boeufs sauvages» (Trév., s.v. maschette); 2. 1902 «grand coutelas dont on se sert dans l'Amérique du Sud pour divers usages, notamment pour s'ouvrir des passages dans la brousse et les forêts vierges» (Nouv. Lar. ill.). Empr. à l'esp. machete «id.» (début xvies. ds Cor.), dér. de macho «massue, enclume», lui-même prob. var. du mozarabe mazo «id.», qui remonte au lat. pop. *mattea (v. masse). Cf. Cor. t. 3, p. 174. Bbg. Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Arch. St. n. Spr. 1969, t. 205, p. 366. _ Quem. DDL t. 5. _ Rupp. 1915, p. 68. |