| MAÏEUTIQUE, subst. fém. PHILOS. Méthode socratique reposant apparemment sur l'interrogation et se proposant d'amener un interlocuteur à prendre conscience de ce qu'il sait implicitement, à l'exprimer et à le juger (d'apr. Foulq.-St-Jean 1962): . ...cet art où Socrate excellait, et qu'il nommait la maïeutique [it. ds le texte], l'art de faire éclore les grandes pensées, d'accoutumer les esprits par l'exercice à chercher et à connaître leurs facultés pour les tourner vers un but noble et utile...
Mérimée, Hist. règne Pierre le Gdds Journal des Savants, 1867, p. 618. − P. ext. Méthode heuristique. Saint Augustin dans ses démonstrations psychologiques, qu'il ne donnait pas non plus comme spontanées ou possibles sans quelque maïeutique (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 883).Si, malgré toute cette maïeutique de la souplesse, la disposition [à la rigidité intellectuelle] s'est cristallisée à l'âge adulte, il reste alors bien peu de recours (Mounier, Traité caract., 1946, p. 556). Prononc. et Orth.: [majøtik]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1867 (Mérimée, loc. cit.). Empr. au gr.
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ν
η] «art d'accoucher» (spéc. en parlant de la méthode d'enseignement de Socrate), fém. subst. de l'adj. μ
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ς «relatif à l'accouchement», de μ
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ο
μ
α
ι «accoucher». |