| MÉTISSER, verbe trans. Le plus souvent au part. passé A. − Croiser (un individu avec un autre de race différente). Des enfants noirs, des cuivrés, des rouges, des bruns, des jaunes, cuits et recuits au soleil, métissés, extraordinaires, sperme synthétique que les blancs sèment dans toutes leurs escales (Cendrars,Confess. Dan Yack,1929, p.64). − Emploi pronom. Le peuple du gobelet était formé de brachycéphales et s'est métissé dans l'Europe centrale (Haddon,Races hum.,trad. par A. Van Gennep, 1930, p.53). − Métisser de.Croiser (un individu) avec (un autre de race différente). Des Indiens métissés de nègres, des Zambos aux pommettes saillantes, aux yeux bridés du Mongol (...) montent pieds nus sur notre toit (Morand,Air indien,1932, p.103). B. − Au fig. 1. [Correspond à métis B] Les médecins, dit avec sagesse M. Brissaud, sont coupables de conserver − et surtout d'inventer des formes bâtardes, métissées de grec et de latin, dans le cas où le fond de notre langue suffirait amplement (Gourmont,Esthét. lang. fr.,1899, p.39). 2. [Correspond à métis A] Le méchant ordinaire est métissé de brave homme (Colette,Naiss. jour,1928, p.12). Prononc.: [metise]. Étymol. et Hist. 1. a) α) 1868 femelle métissée (Gayot ds B. des séances de la Société impériale et centrale d'agriculture de France, 3esérie, t. 3, p.594);
β) 1908 peuple ... métissé (France, Île ping., p.179); b) 1899 au fig. (Gourmont, loc. cit.); 2. 1874 métisser «croiser par le métissage (des animaux)» (Lar. 19e). Dér. de métis*; dés. -er. |