| MÉTALLISER, verbe trans. A. − CHIM. ,,Faire passer à l'état de métal un oxyde, un sulfure ou tout autre composé à base métallique`` (Ac. 1878-1932). B. − Recouvrir d'une couche de métal. Les statuettes en bronze, fondues au sable ou métallisées par le procédé électrolytique de la galvanoplastie (Réau, Art romant., 1930, p. 184).Le flan gravé est métallisé avant d'être suspendu à la cathode d'un bain de galvanoplastie (Samuel, Art mus. contemp., 1962, p. 632). C. − P. anal. ou au fig., littér. Donner l'aspect du métal. Un regard bleu que la rancune métallise (H. Bazin, Tête contre murs, 1949, p. 296). − Emploi pronom. passif. Prendre l'aspect du métal. La forêt n'était plus aussi vivante (...). Les verdures commençaient à se métalliser (La Varende, Goût esp., 1946, p. 158).Ses prunelles, dont le gris se métallise et qui, trouées par la pupille, ressemblent aux pièces d'un sou (H. Bazin, Mort pt cheval, 1949, p. 213). REM. Métallisé, -ée, part. passé adj.Qui est recouvert d'une couche de métal, qui contient du métal. Un diamant brut (...) a ceci de commun avec l'or, qu'il est le plus pesant de tous les cailloux non métallisés, comme l'or est le plus lourd des métaux (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 273).Papiers plus ou moins imperméables (papiers sulfurisés ou métallisés) (Civilis. écr., 1939, p. 6-9).En partic. Peinture métallisée. Peinture caractérisée par l'adjonction en faible proportion de pigments métalliques (d'apr. Peint. 1978). Prononc. et Orth.: [metal(l)ize]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1580 part. passé adj. métallisé «transformé en métal» (Palissy, Discours admirables, Œuvres complètes, éd. A. France, p. 400); 1751 se métalliser «se transformer en métal» (Encyclop. t.2, s.v. calamine, p.539b); 2. 1868 «garnir d'une légère couche de métal» (Littré). Dér. de métal*; suff. -isé, -iser*; cf. le lat. médiév. metallizare «fondre, obtenir par fusion» (xes. ds Blaise Latin. Med. Aev.) et metallizatus «émaillé» (xes., ibid.). DÉR. Métallisation, subst. fém.a) Chim. ,,Opération par laquelle on extrait un métal de ses oxydes, de ses sulfates`` (Ac. 1878). b) Action de recouvrir d'une couche de métal. La métallisation, ou application sur la pièce à protéger d'une pellicule de métal inoxydable (Arts et litt., 1935, p.20-13).Deux faces parallèles du cristal sont rendues réfléchissantes par métallisation (Hist. gén. sc., t.3, vol.2, 1964, p.324).c) P. anal. ou au fig., littér. Fait de prendre l'aspect du métal. Elle désignait, d'un doigt agile, telle partie de l'horizon des pins illuminés et baignés de mercure, un roc pareil à du platine, une métallisation brusque de la campagne (L. Daudet, Coeur brûlé, 1929, p. 195).− [metal(l)izasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. − 1resattest. a) 1753 «action de métalliser, de transformer en métal» (J. H. Pott, Lithogéonosie, trad. de l'all. par D. d'Arclais de Montamy, p. 49), b) 1874 «action de recouvrir d'une mince couche métallique» (Lar. 19e); de métalliser, suff. -(a)tion*; l'angl. metallization «action de se métalliser» est att. dep. 1669 ds NED. BBG. Gall. 1955, p. 358 (s.v. métallisé). _ Sculpt. 1978, p.157 (s.v. métallisation). |