| LUXATION, subst. fém. PATHOL. ,,Déplacement anormal des extrémités osseuses d'une articulation l'une par rapport à l'autre`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Réduire une luxation; luxation du genou, des vertèbres; luxation incomplète, totale, congénitale, traumatique. Les maladies externes ou chirurgicales auxquelles les naturels de la Californie sont le plus sujets, sont les fractures et les plaies, les ulcères, les tumeurs humorales, les hernies, les luxations (Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 57).À distance, une ankylose ou une luxation de la hanche peuvent faire apparaître une arthrose du genou par appui défectueux de cette jointure (Ravault, Vignon, Rhumatol., 1956, p. 23).− P. anal. Déplacement (de certains organes). Luxation dentaire. Lors de la luxation du cristallin, seule l'image cornéenne existe (Brion, Jurispr. vétér., 1943, p. 266). − P. métaph. Hugo dont il rappelait çà et là les luxations et d'idées et de phrases (Huysmans, À rebours, 1884, p. 206). Prononc. et Orth.: [lyksasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1538 pathol. «déplacement de deux ou plusieurs os dont les surfaces articulaires ont perdu leurs rapports naturels» luxations et exarticulations (Le Guidon en françois, avec les gloses de ... Maistre Jehan Falcon, fol. 220 ds Sigurs, p. 405); 1884 fig. luxations et d'idées et de phrases (Huysmans, loc. cit.); 2. a) 1877 luxation du cristallin (Littré-Robin, 14eéd., p. 909 b); b) 1967 luxation dentaire (Dict. odonto-stomatologique, Sup. No22 du 16 novembre ds Rob. Suppl. 1970). Empr. au b. lat. luxatio «déboîtement» formé sur le supin luxatum de luxare, v. luxer. Fréq. abs. littér.: 10. |