| LUSTRINE, subst. fém. A. − Vieilli. Étoffe de soie. (Dict. xixeet xxes.). B. − Étoffe de coton fortement apprêtée et glacée sur une face. Une doublure de lustrine (Ac. 1935). Toutes ces enfants étaient habillées simplement en robes brunes, avec de grands tabliers de lustrine et de petits bonnets blancs (Champfl., Avent. MlleMariette,1853, p. 80).Jeanne était faite, il est vrai, d'une bien étrange façon. Ses cheveux, tirés en arrière (...), ses bras maigres enfermés jusqu'au coude dans des manches de lustrine (A. France,Bonnard,1881, p. 409).Un portemanteau qu'un rideau de lustrine verte, courant sur une tringle, préserve de la poussière (Mirbeau,Journal femme ch.,1900, p. 284). Prononc. et Orth.: [lystʀin]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1730 «étoffe de soie» (Savary t. 3); 2. 1853 «étoffe de coton apprêtée et glacée sur une face» (Champfl., loc. cit.). Empr. à l'ital. lustrino «drap de soie brillant fabriqué à Gênes» (dep. xviiies. d'apr. DEI), dér. de lustro «apprêt qui donne aux étoffes leur éclat» (lustre2*). Fréq. abs. littér.: 34. Bbg. Hope 1971, pp. 362-363. _ Kohlm. 1901, p. 48. _ Vidos 1939, p. 338. |