| LUMINOSITÉ, subst. fém. A. − Qualité de ce qui est lumineux. Un objet unique, une surface blanche par exemple, passe successivement par différents degrés de luminosité (Bergson,Essai donn. imm.,1889, p. 50).Je trouvai sur le pont un banc d'où je pouvais jouir d'un paysage immense, auquel la luminosité du matin donnait sa transparence (G. Bataille,Exp. int.,1943, p. 119): 1. Peut-être une trop riche lumière amène-t-elle à la longue une diminution de la sensibilité et de l'intelligence. Nous ne devons pas oublier que les races les plus hautement civilisées, les Scandinaves par exemple, ont la peau blanche, et vivent, depuis beaucoup de générations, dans un pays de faible luminosité.
Carrel,L'homme,1935, p. 256. ♦ Luminosité du regard. Éclat du regard. Sa haute stature, couronnée de cheveux très blancs, la luminosité de son regard d'apôtre, ajoutaient au prestige de ses idées (Martin du G.,Thib., Été 14, 1936, p. 389). − ASTRON. Luminosité (d'une étoile). ,,Puissance totale rayonnée par un astre dans tout le spectre et dans toutes les directions`` (Muller 1980). Les deux objets [les compagnons de Sirius et de Procyon] sont des étoiles de faible luminosité (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 151). B. − Au fig. Clarté: 2. ... on pouvait revenir aux seuls procédés qui méritent le nom de philosophiques, «car les idées vraies et fécondes sont autant de prises de contact avec des courants de réalité», et elles «doivent la meilleure part de leur luminosité à la lumière que leur ont renvoyée, par réflexion, les faits et les applications où elles ont conduit (...)».
Sorel,Réflex., violence,1908, p. 187. Prononc. et Orth.: [lyminozite]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1486 [date de l'éd.] (La Tres ample et vraye Expos. de la reigle S. Ben., fo71c ds Gdf.); 1866 subst. plur. (E. et J. de Goncourt, Journal, 30 mai, t. 3 ds Fuchs, Lex. Journ. Goncourt, 1912). Dér. sav. du lat. luminosus (v. lumineux); suff. -(i)té*. Fréq. abs. littér.: 31. |