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LOYAUTÉ, subst. fém.
A. − Au sing.
1. [En parlant d'une pers.] Fidélité manifestée par la conduite aux engagements pris, au respect des règles de l'honneur et de la probité. Synon. droiture, honnêteté; anton. déloyauté.Manque de loyauté; être un exemple de loyauté, d'une loyauté proverbiale. La loyauté, la fidélité aux engagements, le respect pour l'ennemi courageux, la pitié même (...). Nous voyons (...) ces qualités briller chez plusieurs nations (Constant,Esprit conquête,1813, p. 138).Ces étourderies eurent un caractère de franchise et de loyauté qui ne déplaisait pas à la nature loyale et franche de son hôte (Sandeau,Mllede La Seiglière,1848, p. 186):
Je te croyais tellement honnête, tellement désintéressé! Ça m'intimidait que je devais être loyal envers toi. Tu parles de loyauté! Tu juges tout le monde: mais ça ne t'étouffe pas plus qu'un autre, les scrupules. Beauvoir,Mandarins,1954, p. 483.
SYNT. Agir, se conduire avec, par, sans loyauté; prêter serment de loyauté; croire en, mettre en doute la loyauté de qqn; admirable, entière, grande, parfaite, pleine loyauté; loyauté naturelle, scrupuleuse, sublime, totale; loyauté et bravoure, courage, droiture, franchise, grandeur d'âme, honnêteté, honneur, noblesse.
[En parlant des attributs d'une pers.] La loyauté d'un regard; un air de loyauté. Tout le monde rend justice à la loyauté de votre caractère, à la régularité de vos moeurs (Béranger,Chans., t. 1, 1829, p. xxxviii).Son attitude, son regard, sa voix, prêtaient à tout ce qu'elle disait une indiscutable loyauté (Martin du G.,Devenir,1909, p. 107).
2. P. ext. Caractère de ce qui est inspiré par cette fidélité aux engagements pris. La loyauté d'une action, d'un combat; la loyauté de son amitié, de son amour, de sa bravoure, de ses intentions, de ses sentiments. Je n'étais pas des siens; mais j'étais prêt à reconnaître la loyauté de ses vues et la sincérité de ses convictions (Reybaud,J. Paturot,1842, p. 357).Faria (...) lut sur ses traits animés par l'expression du dévouement le plus pur la sincérité de son affection et la loyauté de son serment (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 218).
B. − Au sing ou au plur., p. méton, rare ou vx
1. [En parlant d'une pers.] Caractère loyal. Craignant néanmoins son inexpérience à Paris, et surtout les mauvais conseils, qui gâtent tant de ces loyautés si fragiles, Lisbeth accompagnait Mathurine à la grande Halle (Balzac,Cous. Bette,1846, p. 150).Si nous avions l'occasion de causer, vous ne me convertiriez pas, et je ne vous pervertirais point. Nos consciences s'entendraient. Nos loyautés sympathiseraient (Hugo,Corresp.,1867, p. 64).
2. Acte loyal. Anton. déloyauté (v. ce mot B).Je pourrais dire que ce fut une loyauté de ma part, ce conseil donné au marquis (...). Si je n'étais convaincu qu'il n'y a pas d'effet sans cause et pas de ces loyautés-là sans un secret égoïsme, j'y reconnaîtrais une horreur d'exploiter (Bourget,Disciple,1889, p. 183).
Prononc. et Orth.: [lwajote]. Littré met en garde contre une prononc. [lɔjo-]. À rapprocher de la prononc. [lwɔjo-] (1 sujet ds Martinet-Walter 1973). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1130 lealted (Lois G. le Conquérant, éd. J. E. Matzke, no14). Dér. de loyal*; suff. a. fr. -té < lat. -itate, plutôt que du lat. médiév. legalitas, -atis de même sens (1103 ds Nierm.), cf. FEW t. 5, p. 241b, note 2, v. aussi légalité. Fréq. abs. littér.: 539. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1031, b) 777; xxes.: a) 607, b) 629. Bbg. Gohin 1903, p. 316.