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LOUVETERIE, subst. fém.
A. − EAUX ET FORÊTS. Chasse aux loups et à d'autres animaux considérés comme nuisibles.
♦ Capitanat (vx), lieutenance de louveterie. Charge, fonction de celui qui s'occupe de cette chasse. Depuis qu'il a obtenu une lieutenance de louveterie, il lui faut des piqueurs, des meutes; il a dépensé son revenu de six mois pour s'en faire une de cinquante chiens du même pied, et pour transformer en chenil l'orangerie (Jouy,Hermite, t. 1, 1811, p. 198).V. capitanat ex. 1.
♦ Capitaine (vx), lieutenant de louveterie. Titre (honorifique de nos jours) de celui qui est officiellement chargé d'organiser cette chasse. À la porte du procureur du roi ou du lieutenant de louveterie, il ne se tenait pas de sourire (...). Un loup enragé fut signalé du côté de Fournols. Gaspard (...) vint le dire aux personnages des bureaux (Pourrat,Gaspard,1930, p. 221).
B. − Vieux
1. Équipage, ensemble des moyens utilisés pour cette chasse. Monter une louveterie (Lar. 19e-Lar. Lang. fr.).
2. Lieu servant à loger cet équipage. La grande écurie, la petite écurie, la vénerie, la louveterie (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 98).
Prononc. et Orth.: [luv(ə)tʀi], [-vε-], [-ve-], les deux dernières, d'apr. Mart. Comment prononce 1913, p. 173, ,,des prononciations purement théoriques``; mais ds Martinet-Walter 1973, 4 sujets [-v-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 3etiers xives. lovetrie «tanière d'une louve» (J. d'Outrem., Myreur des histors, I, 51 ds Gdf. Compl.); 2. 1513 «équipage pour la chasse du loup» (Grand Stille ou prothocolle, fol. 65 vods DG); 1694 «logement de cet équipage» (Ac.); 3. 1583-85 «chasse au loup» (doc. Arch. Meuse ds Gdf.). 1 dér. de l'a. fr. louvet* «louveteau», v. louvet; suff. -erie*; 2 dér. du m. fr. loveteur «louvetier» (1394 ds Gdf., dér. de l'a. fr.louvet, suff. -eur2*) par substitution du suff. -erie*.