| LOMBRIC, subst. masc. Genre d'annélides au corps allongé, arrondi, nu, dont les anneaux sont recouverts d'une humeur muqueuse et qui vit en milieu humide (terre, fumier p. ex.). Synon. ver de terre.Le labour frais aux lombrics si attrayants ou le ruisseau aux vases propices (Vidron, Chasse,1945, p. 62).L'innocent lombric, qui la perce [la terre], la remue, prépare à merveille les terres glaises et argileuses qui ont peu d'évaporation (Michelet, Insecte,1857, p. 145):Quand des animaux, comme le lombric terrestre, donnent, par la simple section, des segments capables de régénérer chacun un animal entier, on remarque que, si l'on soumet successivement à l'amputation les segments régénérés, les êtres successivement produits vont en se simplifiant et en s'abaissant dans l'échelle de l'organisation animale.
Cournot, Fond. connaiss.,1851, p. 201. − [P. anal. de forme] Ver intestinal. Synon. sc. ascaride lombrical.Ces vers qui se rencontrent dans les corps vivans sont de quatre espèces différentes (...). Les uns longs et cylindriques, plus minces vers leurs extrémités et semblables pour la forme aux vers de terre, ont été appelés, à cause de cette ressemblance, lombrics (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 335). REM. Lombriciens, subst. masc. plur.,zool. Ensemble des espèces de lombrics terrestres et de vers annélides qui leur ressemblent. (Voir B. Bouché, Lombriciens de France, écologie et systématique, Paris, INRA, 1972). Prononc. et Orth. : [lɔ
̃bʀik]. Passy 1914 : [-bʀi] anc. prononc., [k] ayant été rétabli comme dans arsenic ou porc-épic. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. Fin xiies. plur. lumbris (Guischart de Beaulieu, Sermon, éd. A. Gabrielson, 51); 1555 lombrics (Evon., Tresor, c. vi ds Gdf.). Empr. au lat.lumbricus « ver de terre, ver intestinal ». Fréq. abs. littér. : 28. |