| LOGOGRAPHIE, subst. fém. Système graphique de notation du langage. Si l'on joint à toutes ces difficultés de chronologie, de logographie et de faits, les erreurs qui naissent des passions de l'historien ou des hommes qui vivent dans ses fastes (...), il faudra de nécessité convenir, que toutes les raisons en faveur de l'antiquité du globe par l'histoire, sont aussi peu satisfaisantes, qu'inutiles à rechercher (Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 138).A. − LING. ,,Type d'écriture qui note le langage parlé avec lequel elle a des traits communs et qui comprend l'idéographie ou morphémographie et la phonographie`` (Rey Sémiot. 1979). Toutes les écritures au sens restreint du mot, sont incluses dans la logographie (Ducrot-Tod.1972). B. − HISTOIRE 1. [Dans la Grèce antique] Art du logographe; discours, plaidoyer écrit par le logographe. L'art de Lysias est rigoureusement une logographie, le logographe écrit des rôles pour ses clients avec le même soin que Racine en écrivait pour la Champmeslé (Thibaudet, Réflex. litt.,1936, p. 54). 2. [Sous la Révolution] Méthode d'écriture rapide destinée à recueillir les débats de l'Assemblée nationale et qui demandait une quinzaine de scripteurs se relayant. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. : [lɔgɔgʀafi]. Étymol. et Hist. 1. 1757 (Encyclop. t. 7, p. 845b, s.v. grammaire : L'office de la logographie est de prescrire les regles convenables pour représenter la relation des mots à l'ensemble de chaque proposition, et la relation de chaque proposition à l'ensemble du discours); 2. 1790 « procédé d'écriture rapide imaginé pour recueillir les débats à l'Assemblée Constituante » (d'apr. Brunot t. 9, p. 784); 3. 1803 « art des anciens prosateurs » (Chateaubr., loc. cit.). 1 composé du gr. λ
ο
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ς « parole » et graphie*; 2 et 3 dér. de logographe*; suff. -ie*. DÉR. Logographique, adj.a) Qui concerne l'écriture, la logographie. Après tout, qu'est-il besoin de s'appesantir sur des disputes logographiques, lorsqu'il suffit d'ouvrir l'histoire pour se convaincre de l'origine moderne des hommes? (Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 131).b) Hist. Journal logographique de l'Assemblée nationale, 1790-91 ds Quem. DDL t. 11. − [lɔgɔgʀafik]. − 1resattest. a) 1790-91 (Journal logographique de l'Assemblée nationale ds Martin et Walter, Catalogue de l'hist. de la révolution fr., V, 348 ds Quem. DDL t. 11), b) 1803 « qui concerne l'art des anciens prosateurs » (Chateaubr., loc. cit.); de logographie, suff. -ique*. |