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LITRON, subst. masc.
A. − MÉTROL. Ancienne mesure de capacité égale au seizième du boisseau (0,813 litre). P. méton., vx. Contenu de cette mesure. Litron de châtaignes, de farine, de pois, de sel (Ac.). Tu vendras au marché ces six litrons de fèves choisies à la grande mesure (Nodier, Trésor Fèves,1833, p. 36).
B. − Pop. Litre. En partic. Litre de vin.
1. Bouteille contenant un litre. Litron de rouge. La lueur d'une chandelle plantée dans le goulot d'un litron vide (Cendrars, Lotiss. ciel,1949, p. 216).La maîtresse de céans va quérir deux verres, une carafe de flotte et un litron de grenadine (Queneau, Zazie,1959, p. 187).
2. P. méton. Contenu d'un litre. Absol. Litre de vin. Alors papa, ça l'avait rendu triste et il s'était mis à picoler. Qu'est-ce qu'il descendait comme litrons (Queneau, Zazie,1959p. 69).
Prononc. et Orth. : [litʀ ɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1600 literon « mesure de capacité » (O. de Serres, 10 ds Littré); 2. 1866 pop. (Delvau : Litron. Litre douteux servi dans un pot qui n'a pas toujours la contenance légale). Dér. du lat. médiév. litra « mesure pour les liquides » (1254 hapax, texte de Syrie ds Du Cange), du gr. de Sicile λ ι ́ τ ρ α « livre de douze onces », forme sicule correspondant au lat. libra, v. livre2(cf. G. Serbat, Cahiers de l'Institut de linguistique de Louvain, 1980, 6, 1-2, p. 25). Fréq. abs. littér. : 47.