| * Dans l'article "LIMON2,, subst. masc." LIMON2, subst. masc. A. − L'une des deux branches de la limonière d'une voiture. Le limon droit, gauche d'une charrette; mettre un cheval dans les limons (Ac.1798-1878). B. − ARCHIT. Pièce de bois ou de pierre taillée en biais qui supporte les marches, les contre-marches et la balustrade d'un escalier du côté opposé au mur. Ces ordonnances symétriques de baies sur une façade, que les services intérieurs obligent de couper par les planchers, des cloisons, des limons d'escaliers (Violet-Le-Duc, Archit.,1872, p. 280).Escalier à limon droit à la française (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 2, 1928, p. 47): Point d'appui d'un escalier du côté du vide. Les limons sont en bois ou en pierre, évidés ou contournés, unis ou bordés de moulures, et généralement ils prennent naissance avec les premières marches qui, construites avec les mêmes matériaux, prennent le nom de marches de limon.
Adeline, Lex. termes art,1884. Prononc. et Orth. : [limɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 « brancard, civière mortuaire » (Eneas, 6109 ds T.-L.); 2. 1627 « poutre qui soutient les marches d'un escalier » (Cout. de Douay ds Nouveau coutumier général, éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t. 2, p. 989). Mot d'orig. obsc., peut-être de la même racine celt. que l'esp. port. leme « gouvernail ». L'indo-européen ei est représenté en celt. tantôt par e, tantôt par i, ce qui fait supposer un celt. *leim- qui est peut-être à rapprocher du lat. limen, primitivement « traverse de bois » (FEW t. 5, p. 248a et Bl.-W.5). DÉR. Limoner, verbe intrans.,sylvic. Devenir assez gros pour fournir des limons de voiture. Il y a des endroits où l'on ne coupe pas les taillis à moins qu'ils ne limonent (Ac. Compl.1842).− [limɔne], (il) limone [limɔn]. − 1reattest. 1690 (Fur.); de limon1*, dés. -er. BBG. − Archit. 1972, p. 38. |