| LIBELLULE, subst. fém. Insecte ayant un corps très allongé, très fin, joliment coloré, de gros yeux saillants, quatre grandes ailes nervurées transparentes, et que l'on voit voler au bord de l'eau avec légèreté et rapidité. Synon. demoiselle.J'y vois, par un soir d'or où valsent les moustiques, La libellule bleue effleurant les joncs verts (Cros, Coffret santal,1873, p. 51).Il me souvenait seulement (...) d'un vol strident de libellules autour des roseaux agités par le vent (France, Pt Pierre,1918, p. 155).− [P. réf. à certaines caractéristiques (légèreté, minceur, etc.) de l'insecte] Une chronique, c'est du verre soufflé, un paraphe de libellule sur l'épaisseur du calendrier (Civilis. écr.,1939, p. 42-12): Avec des corsets pleins et fins de libellules
Tout le corps de ballet (...)
Attend (...)
Le lever du rideau.
Lorrain, Modern.,1885, p. 19. REM. Libellulidés, subst. masc. plur.,zool. Famille d'insectes appartenant à l'ordre des Odonates et comprenant notamment la libellule. (Ds Guérin 1892 et dict. xxes.). Prononc. et Orth. : [libεl(l)yl] et [-belyl]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1798 (Cuvier, Hist. nat., p. 475). Empr. au lat. sc.libellula « id. » (1758, Linné, Syst. Nat.10, p. 543 ds Neave) lui-même dér. de libella « niveau », p. allus. au vol plané de l'insecte. Fréq. abs. littér. : 79. Bbg. Hasselrot 20es. 1972, p. 85. |