| LIAGE, subst. masc. A. − Action de lier, d'attacher ensemble (deux ou plusieurs choses). Liage d'une gerbe, d'un fagot; table de liage. À peine la moissonneuse − qui n'est pas encore partout complétée par l'appareil de liage − a-t-elle couché les épis, par petits paquets, sur la terre ardente, que les propriétaires voisins accourent pour aider à lier en gerbes ces épis (Jaurès, Ét. soc.,1901, p. 14). − TEXTILE ♦ ,,Croisement des fils de chaîne et des fils de trame pour la constitution d'un tissu`` (Lar. encyclop.). Lorsqu'on veut avoir un liage très serré on fait en même temps un liage par chaîne et un liage par trame (Araud, Ch. Thomas, Fabric. drap,1921, p. 205). ♦ ,,Opération du tissage consistant à lier les fils qui forment le dessin d'une étoffe façonnée à ceux qui forment le corps du tissu, le fond`` (DG). La troisième série de fils, enfin, dits « fils de liage », s'enroulant autour des fils fixes, a pour but d'assujettir ensemble les fils fixes, et les fils de broché (Thiébaut, Fabric. tissus,1961, p. 96). B. − Action de mêler le salpêtre, le charbon et le soufre pour la fabrication de la poudre à canon. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. : [lja:ʒ]. Étymol. et Hist. 1. 1243 « lien [ici, pour lier des draps] » (doc. Arch. mun. de Châlons ds Gdf.); spéc. 1765 tiss. « [dans les tissus brochés] fil de chaine qui lie la dorure ou la soie qui forment dessin sur le fond de l'étoffe » (Encyclop. t. 14, p. 687 a, s.v. satin); 2. 1611 « action de mélanger intimement » (Cotgr.). Dér. de lier*; suff. -age*. Bbg. Barb. Misc. 29 1944-52, pp. 426-429. |