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* Dans l'article "LÉVRIER,, subst. masc."
LÉVRIER, subst. masc.
A. − Chien longiligne au museau mince et pointu, au ventre creusé, haut sur des pattes grêles, utilisé en raison de sa grande rapidité, autrefois pour courir le lièvre et aujourd'hui pour courir dans des cynodromes (s. v. cyn(o)-). Une jolie fille de vingt ans, pâle et fine, avec des sveltesses de lévrier (H. Bataille, Maman Colibri,1904, p. 24):
1. ... flairant son arrivée, deux grands lévriers blancs, couchés sur le tapis, hument l'air autour d'eux, lèvent leur longue tête, poussent entre leurs dents une plainte inquiète, et puis retombent assoupis. Gautier, Albertus,1833, p. 166.
[En emploi apposé] Presque tous avaient en outre un ou deux magnifiques chiens lévriers, de grande taille et à poil blanc (Lamart., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 88).
[Déterminé par un adj. ou un compl. déterm. précisant l'origine] Lévrier afghan, anglais, arabe; lévrier d'Italie. Le lévrier russe est le longiligne de l'épagneul (...) le lévrier écossais est le longiligne du mâtin (Arts et litt.,t. 1, 1935, p. 44-4).
[Dans les pays anglo-saxons] Course de lévriers. Course dans laquelle se prennent des paris. Petites feuilles volantes marquées du nom des trois gagnants aux courses de lévriers : dog's results! (Morand, Londres,1933, p. 85).
B. − P. anal.
1. Vieilli. Policier lancé à la poursuite de quelqu'un (Dict. xixeet xxes.). Synon. usuel limier.La police a mis ses lévriers aux trousses de ce bandit (Ac.1835-1935).
2. Personne, chose qui, par son élégance ou sa rapidité fait penser à un lévrier. Celui-ci [Van Norden], vrai lévrier, était enjambé si haut que là où les autres peinaient, il paraissait descendre une pente (Morand, Champions du monde,1930, p. 10):
2. Notre P. & O., le plus noir de tous ces lévriers de mer anglais aux noms étranges qui courent entre Bombay, Karachi, Alexandrie, Marseille et Plymouth, vrille la Mer Rouge à larges tours d'hélice... Morand, Route Indes,1936, p. 179.
Rare, en emploi adj. attribut. Mais elles sont si longues [des jeunes femmes] et si lévrières, d'une si mordante élégance, et si diversement belles que je n'en demande pas davantage (Colette, Jumelle,1938, p. 153).
REM. 1.
Levretté, -ée, adj.[En parlant d'un cheval ou d'un chien]*. Qui a le ventre creusé comme celui d'un lévrier. Gunman (...) savait (...) qu'il ne risquait pas de se retrouver, quoique le cheval fût levretté, avec sa selle sur la croupe (Vialar, Éperon arg.,1952, p. 179).
2.
Levretter, verbe trans.Chasser à courre avec des lévriers. (Dict. xixeet xxes.). Levretter le loup (Rob.).
Prononc. et Orth. : [levʀije]. Att. ds Ac. dep. 1694. Cf. levrette. Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 « sorte de chien » (Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, AB 662); 2. 1622 fig. les levriers du bourreau « les sergents et les archers » (Sorel, Francion, éd. E. Roy, t. 1, p. 93); 1690 (Fur. : On dit, Lascher des levriers aprés quelqu'un, pour dire, Envoyer des gens aprés luy pour le prendre). Dér. de lièvre*; suff. -ier*. Cf. b. lat. canis leporarius (ca 720, Leg. Alam., p. 143, 3 ds Blaise Latin. Med. Aev.) veltris leporarius (802-803, Lex Sal. Karol. 6, 2 ds Mittellat. W. s.v. argutarius) « lévrier » (proprement : « chien à lièvres »; leporarius est dér. de lepus, leporis « lièvre »). Fréq. abs. littér. : 186.
DÉR.
Levron, subst. masc.a) Jeune lévrier, jeune levrette de moins de six mois. Beau, jeune levron (Ac.). b) Levron d'Italie. Lévrier anglais en réduction (d'apr. Villemin 1975). Synon. levrette d'Italie.[ləvʀ ɔ ̃], fém. [-ɔn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Cf. levrette. 1resattest. 1585 levron « jeune lévrier » (Noël du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, t. 2, p. 95), ca 1680 « lévrier de petite taille » (Chapelle, Épitaphe d'un chien ds Œuvres, éd. Tenant de La Tour, 1854, p. 136); prob. issu par haplologie de *levreron (dimin. de lévrier, suff. -on1*) comme levrette* de levrerette (cf. DG, EWFS1-2). L'attest. de 1372-74 (N. Oresme, Politiques, fo97c, éd. 1489 ds Gdf.; levres ds l'éd. A. D. Menut, p. 142b) ne convient pas ici, levron traduisant le gr. δ α σ υ ́ π ο υ ς « lièvre » (Aristote, Politique, III, 1284 a 15 ds F. D. Caizzi, Antisthenis fragmenta, p. 51).
BBG.Quem. DDL t. 9.