| LETTRINE, subst. fém. A. − Lettre de gros corps, ornée ou non, occupant la hauteur de plusieurs lignes au commencement d'un chapitre, d'un paragraphe d'un manuscrit médiéval ou d'un imprimé. − La miniature de la lettrine est d'une certaine finesse, dit-il. Sainte Agathe, n'est-ce pas? − Le martyre de sainte Agathe, dit M. Guitrel. On voit les bourreaux tenaillant les mamelles de la sainte (France, Orme,1897, p. 39). B. − Au plur. Groupe de lettres majuscules placé en haut de chaque colonne ou de chaque page d'un dictionnaire et qui indique les initiales des mots qui y figurent. (Dict. xixeet xxes.). C. − Petite lettre, entre parenthèse, placée à côté d'un mot pour indiquer un renvoi. Les astériques [sic] ou étoiles indiquent les additions : quelquefois on y met des lettrines (Momoro, Impr.,1793, p. 38). Prononc. et Orth. : [lεtʀin], [le-]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1625 « petite lettre placée au-dessus d'un mot pour indiquer un renvoi » (Le grand dict. fr.-lat., J. Stoer, d'apr. FEW t. 5, p. 379 b); 2. 1762 au plur. « groupe de lettres majuscules placées au haut des pages d'un dictionnaire pour indiquer les lettres initiales des mots qu'elles contiennent » (Ac.); 1889 « lettre majuscule et ornée placée au début d'un chapitre » (Havard). Empr. à l'ital.letterina (dep. xviies. d'apr. DEI), dimin. de lettera (lettre*). Bbg. Hope 1971, p. 291. - Kohlm. 1901, p. 22. |