| LAURER, verbe trans. Littér. Orner de lauriers; p. ext. couronner. Ses condisciples le laurèrent aux joutes de la grande dame (Plowert1888).La Dame merveilleuse, là, prélève Les lauriers dont se laure sa natte hautaine (Régnier, Poèmes anc.,1890, p. 95).− P. métaph. Le trop modeste, le timoré Goinart, Bernstein le laure d'un amour définitif (Colette, Jumelle,1938, p. 89). ♦ Emploi pronom. réfl. Que j'aimerais m'aimer et me laurer de gloire. Attendre le succès final. Mais contre moi si loin que cherche ma mémoire Se retourne mon tribunal (Cocteau, Clair-obscur,1954, p. 28). Prononc. : [lɔ
ʀe] et [lo-], (il) laure [lɔ:ʀ]. Cf. laure. Étymol. et Hist. 1888 (Plowert). Dér. du lat. laurus « laurier »; dés. -er. |