| LATICLAVE, subst. masc. ANTIQ. ROMAINE. Large bande de couleur pourpre appliquée verticalement sur le devant de la toge blanche que portaient les sénateurs. À la nouvelle de la victoire [de Firmum], le sénat reprit les laticlaves et les autres insignes qu'on quittait dans les temps calamiteux (Mérimée, Essai guerre soc.,1841, p. 110).La foule, en un moment, Se tourna vers la porte avec empressement, Et le sénat, orné du laticlave antique, Le front ceint de lauriers, défilait lentement (Bouilhet, Melaenis,1857, p. 109).− P. méton. La fonction sénatoriale. C'était le même peuple et la race pédestre (...) Et le gouvernement sous Lépide et Octave, Et les casernements sous le procurateur, Et le prosternement devant le laticlave (Péguy, Ève,1913, p. 811). Prononc. et Orth. : [latikla:v]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1595 « tunique portée par les sénateurs romains » (Fl. Rémond, De la Couronne du soldat, 73 ds Delb. Notes mss). Empr. au lat.laticlavia [tunica] « [tunique] » garnie d'une bande de pourpre » et fait masc. d'apr. laticlavus de même sens, composé de latus « large » et de clavus « bande de pourpre cousue à la tunique »; cette bande était large pour les sénateurs et étroite pour les chevaliers. Fréq. abs. littér. : 12. |