| LATÉRALEMENT, adv. A. − [Correspond à latéral A] De côté, sur le côté. Il couche latéralement ses oreilles et lève le poil de son dos en arête de poisson (Colette, Dialog. bêtes,1905, p. 69).Ils roulèrent encore quelque temps avant de prendre latéralement un chemin vicinal (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 246): 1. Si l'on se figure une trentaine d'arcs de triomphe enchaînés latéralement les uns aux autres et à peu près semblables par la hauteur et l'ouverture à l'arc de triomphe de l'Étoile, on aura une idée de l'aqueduc de Maintenon...
Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 491. − Latéralement à.Lorsque l'empereur Romanos enrichit le monastère de Saint-Luc, auprès du Parnasse, d'une église (...) remarquable (...), l'impératrice fit élever latéralement à cet édifice une seconde église plus petite (Lenoir, Archit. monast., t. 1, 1852, p. 333).Les Cisterciens (...) donnèrent généralement à leurs églises une disposition qui se distingue par la présence de quatre chapelles placées latéralement au sanctuaire (Lenoir, Archit. monast., t. 2, 1856, p. 45). B. − [Correspond à latéral B] D'une manière indirecte ou détournée. « Journée historique » constatent les manchettes de journaux. Ainsi, nous avons vécu, hier 5 octobre, une journée historique. Latéralement, il est vrai. Nous étions, pour cette fois, tout à fait sur le bord de l'Histoire (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 28): 2. Je reviens à l'idée journal. En aucun cas je n'y devrais paraître, ni comme bailleur de fonds, cela va sans dire, ni comme inspirateur, on tordrait tout de suite le cou au Sphinx. Leur loi est affreusement bien faite. Vous ne pouvez donc que travailler latéralement à un journal comme serait Le Globe, s'il vivait.
Hugo, Corresp.,1868, p. 111. Prononc. et Orth. : [lateʀalmɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1521 latterallement (Voilier des Hist. rom., p. 383 ds Gdf. Compl.). Dér. de latéral*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 60. |