| LARYNGÉ, -ÉE; LARYNGIEN, -IENNE, adj. A. − MÉD., ANAT. Qui se rapporte, qui appartient au larynx. Spasme laryngé; cavité, muqueuse laryngée; artères, veines laryngées; dilatateur, miroir, scarificateur laryngien; pince laryngienne. Les autres troubles de la respiration, les toux, les bruits laryngés, se rattachent aux tics et aux angoisses (Janet, Obsess. et psychasth., t. 1, 1903, p. 420).Le nerf laryngé supérieur donne la sensibilité à toute la muqueuse du larynx (G. Gérard, Anat. hum.,1912, p. 473): Hier soir, injection intratrachéale d'huile goménolée. Mais l'infiltration et l'hyperesthésie laryngée ont rendu la manœuvre difficile.
Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 1001. ♦ Phtisie laryngée. Synon. vieilli de laryngite tuberculeuse.La bronchite avait fait place à une excitation nerveuse qui produisait plusieurs des phénomènes d'une phtisie laryngée (Sand, Hiver à Majorque,1842, p. 162).Ce mal de gorge, rapproché de quintes de toux soudaines et de l'impossibilité de faire une lecture à haute voix un peu longue, me donne l'appréhension d'être au commencement d'une phtisie laryngée (Goncourt, Journal,1890, p. 639). Rem. ,,Il n'y a pas de distinction précise de sens entre laryngé et laryngien. Cependant, ce dernier adjectif est employé d'une façon plus générale, laryngé ne s'appliquant qu'à certains éléments anatomiques`` (Méd. Biol. t. 2 1971). B. − PHONÉTIQUE ♦ Effort, travail laryngien. Rapprochement et accolement plus ou moins intimes et fréquence vibratoire plus ou moins élevée des cordes vocales selon le type d'articulation produite. La voyelle demande le maximum de travail laryngien, tandis que la consonne sonore en exige moins (G. Straka, Les Sons et les mots, Paris, Klincksieck, 1979, p. 72).L'émission d'une voyelle demande plus d'effort laryngien (G. Straka, Les Sons et les mots, Paris, Klincksieck, 1979p. 103).Effort laryngien ou phonatoire (G. Straka, Les Sons et les mots, Paris, Klincksieck, 1979p. 103). ♦ Son laryngien. Pendant la phonation, bruit de frôlement (h aspiré) ou vibrations sonores (consonnes sonores, voyelles) dus au passage de l'air expiratoire dans le larynx. Synon. voix laryngienne.Au niveau du larynx, le son laryngien est un son simple (ton fondamental) et relativement faible (G. Straka, Les Sons et les mots, Paris, Klincksieck, 1979p. 42). Prononc. et Orth. : [laʀ
ε
̃
ʒe]; [-jε
̃], fém. [-jεn]. Ac. 1835 et 1878 : -gé et -gien (vedettes autonomes); 1935 : -gé. Étymol. et Hist. 1. 1743 laryngé (Lalouette ds Mémoires de mathématique et de physique présentés à l'Académie Royale des Sciences, 1750, t. 1 ds Fr. mod. t. 14, 1946, p. 297); 1805 « qui appartient au larynx » nerfs laryngés (Cuvier, Anat. comp., t. 2, p. 232); 2. 1793 nerf laryngien (J.-F. Lavoisien, Dict. portatif de méd., Paris, Barrois). Dér. sav. de larynx*; suff. -é* et -ien*. |