| LAQUER, verbe intrans. A. − Enduire de laque. En étendant sur les surfaces à laquer le suc de l'arbre à laque (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 1, 1931, p. 290). B. − Passer un vernis dont le brillant fait penser à de la laque. − C'était son habitude − petit, chafouin, son pantalon serré dans de courtes guêtres de cuir noir verni qu'il laquait au pinceau tous les huit jours (Daniel-Rops, Mort,1934, p. 119). REM. Laquiste, subst. masc.Synon. de laqueur (infra dér.).Les primitifs italiens ont la grâce et la joie (...) Quant aux Flamands (...) Ceux-là ont de la main et ils égalent par la splendeur du métier les laquistes chinois (France, Révolte anges,1914, p. 46). Prononc. et Orth. : [lake], (il) laque [lak]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1830 part. passé adj. « enduit de laque » (La Mode, t. 2, p. 168 ds Fr. mod. t. 17, p. 294 : gaze laquée); 1867 inf. (Littré); 2. 1895 part. passé adj. fig. « brillant » (Jammes, Corresp. [avec Gide], p. 44); 3. 1900 méd. sang laqué (Garnier-Del. ds Quem. DDL t. 18); 4. 1907 canard laqué (Noailles, Éblouiss., p. 265 [emploi ici p. métaph. : « canard au plumage brillant »]); 1928 (Malraux, Conquér., p. 31). Dér. de laque*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 56. DÉR. 1. Laquage, subst. masc.a) Opération consistant à recouvrir un objet ou une matière d'une ou de plusieurs couches de laque. À ces laquages sur bois il faut joindre les laquages sur écaille et ivoire, où des fleurs et des rinceaux prennent ces épais reliefs, qui font croire à l'application d'une feuille de métal (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 328).b) Hématologie. Laquage du sang. Action par laquelle se produit le phénomène du sang laqué. Les procédés les plus connus à l'étranger, sont ceux de Rosenberger (laquage du sang par le citrate de soude...) (Courmontds Nouv. Traité Méd. fasc. 4 1925, p. 292).− [laka:ʒ]. − 1resattest. a) 1881 « action de laquer » (E. de Goncourt, loc. cit.), b) 1920 méd. laquage des hématies (Calmette, Infection bacill. et tubercul., p. 219), 1925 laquage du sang (Courmont, loc. cit.); de laquer, suff. -age*. 2. Laqueur, subst. masc.Celui qui enduit de laque, celui qui exécute des laques. Laqueur mosaïste. Au Japon, entre un aquarelliste de Kakémonos − la seule peinture de là-bas − et un laqueur, il y a égalité, parité. Il est vrai qu'il faut dire que le plus souvent le peintre et le laqueur, l'artiste et l'ouvrier, ne font qu'un (Goncourt, Journal,1885, p. 518).− [lakœ:ʀ]. − 1reattest. 1875 laqueur-décorateur (J. O., 6 nov., p. 9053, 3ecol. ds Littré Suppl. 1877); de laquer, suff. -eur2*. |