| * Dans l'article "LAPIDAIRE2,, adj." LAPIDAIRE2, adj. A. − Qui a rapport aux pierres. Chimiste, négociant lapidaire. La chapelle, ouvrage du xviesiècle, ciselée sur tous les angles, vrai bijou d'orfèvrerie lapidaire (Flaub., Champs et grèves,1848, p. 176).Il faut employer des disques à égrisée et des crayons lapidaires rotatifs (Metta, Pierres préc.,1960, p. 54): 1. Le musée lapidaire d'Avignon, récemment transporté du musée Calvet dans une église de style jésuite, est encore une excellente utilisation d'un édifice ancien.
Musées Fr.,1950, p. 18. − En partic. ♦ Signe lapidaire. ,,Signe gravé dans la pierre, généralement par l'ouvrier qui l'a travaillée`` (Noël 1968). ♦ Style lapidaire. Style employé dans les inscriptions qui sont le plus souvent gravées sur la pierre. S'il y a peu de texte, on pourra les composer [les lignes] en style lapidaire (E. Leclerc, Nouv. manuel typogr.,1932, p. 401).P. ext. [En parlant d'un mode d'écriture] Qui est concis et nerveux, qui pourrait être gravé sur la pierre. Déclaration, forme, formule, phrase, style, terme, vers lapidaire. Je reçois une lettre anonyme, à l'écriture imitant l'écriture lapidaire (Goncourt, Journal,1893, p. 417).Chaque enfant se mit à parler à la Henry James (...) cherchant le mot lapidaire (Blanche, Modèles,1928, p. 177). B. − Au fig. Qui frappe d'une manière percutante, comme un jet de pierres. En France, qui protège le faible récolte une moisson d'injures lapidaires (Balzac,
Œuvres div., t. 3, 1840, p. 223): 2. Elle brûlait d'en faire l'essai [d'un paradoxe] devant des personnes capables de le goûter, d'en faire savourer l'originalité psychologique et briller la malveillance lapidaire.
Proust, Guermantes 2,1921, p. 472. − Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. Mais le genre implique le lapidaire. Un humoriste assure que la philosophie consiste à dire d'une manière compliquée des choses très simples (Benda, Fr. byz.,1945, p. 90). REM. 1. Lapidairement, adv.D'une manière lapidaire. Conclure lapidairement. Cette conspiration de trois éléments, Rouault l'a exprimée lapidairement en y cherchant les trois moments principaux de la création (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 95). 2. Lapideux, -euse, adj.Qui est de la nature de la pierre. Ce sont là les premières montagnes littorales, dont je distingue deux genres, les unes maritimes, les autres fluviatiles. Les montagnes littorales maritimes présentent deux espèces principales, les sablonneuses et les lapideuses (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 229). Prononc. et Orth. : [lapidε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. xvies. [ms.] engins lapidaires (H. de Granchi, Trad. du Gouv. des Princ. de Gille Colonne, Ars. 5062, fo220 rods Gdf.); 2. 1704 « propre aux inscriptions » stile lapidaire (Trév.); fig. 1797 (Sénac de Meilhan, Émigré, p. 1619); d'où 1913 formule lapidaire (Proust, Swann, p. 458). Empr. au lat.lapidarius adj. « qui a rapport à la pierre ». Fréq. abs. littér. : 71. |