| * Dans l'article "LANTIPONNER,, verbe intrans." LANTIPONNER, verbe intrans. Vx et pop. Perdre son temps, s'attarder en discours futiles ou inutiles; tergiverser, faire des difficultés. Il ne fait que lantiponner, au lieu de venir au fait (Ac.1798-1878).Il n'y a pas, il n'y a pas, disait Auguste, il faut absolument que tu découvres un joint pour être libre, un jour; en attendant, ils lantiponnaient, bras dessus, bras dessous, et récitaient à mi-voix, au fil des murailles, les litanies balbutiantes des tendresses (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 207).Prononc. et Orth. : [lɑ
̃tipɔne], (il) lantipone [lɑ
̃tipɔn]. Att. ds Ac. 1718-1878. Lar. Lang. fr. : -n- ou -nn-. Pour 1 n cf. la forme dial. poner, (pondre) ds Littré. Étymol. et Hist. 1666 intrans. « perdre son temps en vains discours; tergiverser » (Mol., Méd. m. lui, I, 5); 1677 trans. « fatiguer par des discours futiles, inutiles et importuns » (Les Aventures d'Italie de monsieur d'Assoucy, p. 406 ds Michel 1856). Dér. de lent* par contamination avec lanterner* pour la 1repartie du mot; la finale ponner est le représentant morphologiquement transformé de ponere, v. pondre et FEW t. 5, p. 255a, note 13. DÉR. Lantiponnage, subst. masc.,pop. et vx, gén. au plur. Propos inutiles et importuns; tracas, embêtement. À qui et à quoi servent ces lantiponnages interminables? (Amiel, Journal,1866, p. 406).Un pauvre diable d'ancien sous-off (...) se voit arracher du revers de son veston, sans tant de lantiponages, le ruban rouge qu'il a rapporté du Tonkin ou du Dahomey (Coppée, Franc-parler II,1896, p. 287).− [lɑ
̃tipɔna:ʒ]. Ac. 1718-1878 : lantiponnage; Lar. Lang. fr. : -n- ou -nn-. − 1reattest. 1666 (Mol., Méd. malgré lui, II, 2); de lantiponner, suff. -age*. |