| LAMINAGE, subst. masc. A. − SC. et TECHNOL. 1. MÉTALL. Action de laminer (un bloc de métal) par une compression forte et continue; résultat de cette action. Laminage de l'acier, du fer. Le cuivrage à chaud par immersion et laminage du lingot obtenu donne un métal analogue au plaqué (Gasnier, Dépôts métall.,1927, p. 5).Les lingotières sont destinées à recevoir l'acier pour lui donner une forme appropriée au laminage (Barnerias, Aciéries,1934, p. 227). − P. anal. a) Action de laminer (un matériau, un objet, une substance), d'en diminuer l'épaisseur ou d'en faire disparaître les irrégularités. Un imprimeur (...) se rendra compte de la qualité d'un papier (son degré de satinage, glaçage et laminage) simplement en l'examinant attentivement (Chelet, Lithogr.,1933, p. 40).Le façonnage des pâtes et la mise en forme des biscuits sont extrêmement variés : depuis le laminage au rouleau à main et le découpage à l'emporte-pièce à la main de la pâtisserie artisanale jusqu'au laminage et au moulage en continu (Brunerie, Industr. alim.,1949, p. 18). b) CH. DE FER. Laminage de la vapeur. Abaissement de la pression et de la puissance de la vapeur par diminution de son orifice de passage. Le laminage de la vapeur par les organes distributeurs est (...) de nature à procurer une légère surchauffe spontanée (Herdner, Constr. et conduite locomot. t. 1, 1887, p. 29). 2. GÉOL. Amincissement des couches rocheuses survenu lors de plissements, de déformations. Ce même laminage a pu transformer des roches basiques en schistes amphiboliques (Lapparent, Abr. géol.,1886, p. 144). B. − Au fig. Action de diminuer, d'anéantir (quelqu'un ou quelque chose). Laminage du Centre démocrate (Nouvel Observateur,8 mars 1967ds Dict. 2 1971). Prononc. et Orth. : [lamina:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1731 (P. Rémond de Sainte-Albine, Mémoire sur le laminage du plomb ds Quem. DDL t. 12). Dér. de laminer*; suff. -age*. |