| LAMBOURDE, subst. fém. A. − TECHNOL. Pièce de bois utilisée dans la construction. 1. MENUIS. Pièce de bois de faible section fixée perpendiculairement sur les solives pour supporter les lames d'un parquet. Poser des lambourdes; mettre du plâtre entre les lambourdes (Ac.1835-1935).On cloue le parquet sur ces lambourdes (Viollet-Le-Duc, Archit.,1872, p. 362).Sur le parquet (...) à moitié effondré sur ses lambourdes, un matelas qui dégorgeait du crin (H. Bazin, Barbe,1957, p. 25). 2. CHARPENT. Pièce de bois, fixée horizontalement le long d'un mur ou flanquant une poutre maîtresse, qui soutient l'extrémité des solives qui ne sont pas scellées dans le mur (d'apr. Barb.-Cad. 1963, 1971). 3. MINES. ,,Pièce de bois utilisée dans le fonçage d'un puits pour accrocher le revêtement. Lambourde d'ancrage`` (Lar. encyclop.; ds Lexis 1975). B. − P. anal. 1. ARBORIC. Rameau fructifère fort et court d'un arbre fruitier, terminé par un bouton. Le printemps venu, Pécuchet se mit à la taille des poiriers. Il n'abattit pas les flèches, respecta les lambourdes (Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 40).La lambourde résulte de l'évolution limitée du dard en bourgeon à fruit. L'œil à fruit (ou bouton), terminal de la lambourde, a une forme ogivale, plus ou moins allongée, mais bien distincte de celle du dard (Boulay, Arboric. et prod. fruit.,1961, p. 49). 2. CARR. [Dans le Bassin Parisien] Pierre tendre et calcaire qui forme la dernière couche d'une carrière (cf. Bourde, Trav. publ., 1928, p. 83). Prononc. et Orth. : [lɑ
̃buʀd]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1294 charpent. (Doc. ap. Chr. Dehaisnes, Doc. et extr. divers concernant l'hist. de l'art ds les Flandres, l'Artois et le Hainaut avant le xves., t. 1, p. 85); 2. 1771 arboric. (Trév.). Prob. composé de l'a. fr. laon « planche » (1312 ds Gdf.) et de bourde2* « poutre », la lambourde étant littéralement une poutre servant à soutenir des planches. L'a. fr. laon est issu de l'a. b. frq. *lad̄o « planche », que l'on restitue d'après le m. h. all. lade « id. », all. Laden « volet ». Bbg. Archit. 1972, p. 59. |