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LAIZE, subst. fém.
I.
A. − COMMERCE
1. Largeur d'une étoffe comprise entre les deux lisières. La laize du tissu peut dépasser d'une douzaine de centimètres la largeur nominale du métier (Thiébaut, Fabric. tissus,1961, p. 178).
− P. méton. Leurs matières sont fines et belles [aux chapeaux de printemps] : laizes plates, Sisols, Bakous, Panamas (Jardin des modes,mars 1951, p. 23).Laize, guipure blanche pour corsages et garniture de robes (Le Figaro,3 janv. 1952, p. 4).
2. Quantité d'étoffe correspondant à cette largeur. La robe de mousseline semée de fleurs à jour que brodent les infantes pour sa majesté la reine avance dans le plus profond secret. Il n'y a plus que deux laizes à faire (Balzac, Goriot,1835, p. 110).
B. − IMPR. Largeur d'une bande de papier en bobine, exprimée en centimètres (cf. Impr. 1977). Le format de la plupart des grands quotidiens français tirés sur rotative est de 425 mm sur 600 mm. Pour leur tirage, on emploie des bobines dont la laize (hauteur) atteint deux fois l'une ou l'autre de ces dimensions (G. et H. Coston, A.B.C. journ.,1952, p. 186).
II. − MAR. Chacune des bandes de toile qui, cousues ensemble, forment une voile. Les marins désignent aussi par le nom de cueille chaque laize dont une voile est formée (Will. 1831).Les laizes sont verticales ou horizontales (Soé-Dup. 1906).
Prononc. et Orth. : [lε:z]. Homon. lèse. Att. ds Ac. dep. 1762. -aize ou -aise (Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e). Étymol. et Hist. a) Ca 1140 la(a)ise < aise > « largeur » (Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 3413); 1155 laise (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 3218); b) 1474 laize « largeur d'une étoffe comprise entre deux lisières » (Boislisle, Inventaire de la Comtesse de Montpensier, p. 23); c) 1831 mar. (Will.). Du lat. pop. *latia « largeur », dér. de l'adj. lat. class. latus « large ».