| LAIRD, subst. masc. [Titre porté en Écosse par le propriétaire d'une terre et d'un manoir] Lorsque le laird écossais Dunwald assassina, dans le château de Fores, le roi Duff, il y eut des prodiges, et le soleil se voila comme à la mort de César. Tant que les narrateurs de ces grandes choses s'appellent Hector Boëce ou Hailes's, ce n'est pas de l'histoire, ce sont des contes. Le jour où ils se nomment Homère, Virgile ou Shakespeare, c'est plus que de l'histoire, c'est de l'épopée (Hugo, Rhin,1842, p. 320).Prononc. : [lε
ʀd], [lε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1573 lair (Correspondance de Catherine de Médicis, IV, 1812ds Fonds Barbier); 1579 (D. Chambre d'Ormont, Recherches des singularitez concernant l'estat d'Escosse, fol. 14a ds Barb. Infl. no13, p. 5 : Plusieurs seigneurs dicts en Ecossois lards ont les mesmes privileges est terres qu'ils tiennent du Roy, en fief); 1698 laird (Observ. faites par un voyag. en Anglet., p. 108 ds Bonn., p. 82). Empr. à la forme écossaise correspondant à l'angl.lord et dont l'usage s'est spécialisé dans la désignation de certains propriétaires terriens (à l'orig., les seigneurs tenant leurs terres directement du roi, cf. NED), la forme lord s'étant imposée en Écosse pour les autres usages du terme. Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Barb. Infl. 1923, p. 5. |