| LAÏCITÉ, subst. fém. A. − Principe de séparation dans l'État de la société civile et de la société religieuse. La laïcité est un des grands principes sur lesquels repose, avec l'obligation et la gratuité, l'enseignement public français (Pédag.1972).Le principe de la laïcité n'est pas absolu : l'Alsace et la Lorraine demeurent sous le régime du Concordat de 1801 (Debb.-Daudet Pol.1978) : 1. ... M. Piou fonde l'Action Libérale Populaire, merveilleux régulateur de l'opinion bien pensante, parfait outil aux mains de la République anticléricale, et qui va lui permettre de poursuivre, avec le minimum d'à-coups, jusqu'au vote de la Loi de Séparation, le grand œuvre de la Laïcité.
Bernanos, Gde peur,1931, p. 366. B. − Caractère des institutions, publiques ou privées, qui, selon ce principe, sont indépendantes du clergé et des Églises; impartialité, neutralité de l'État à l'égard des Églises et de toute confession religieuse. Laïcité de l'État, de l'école publique. Pourtant le cœur déchiré, broyé par la vision du châtiment, il s'attachait encore aux paradis menteurs de la laïcité et implorait à mi-voix l'appui de son député (Aymé, Vouivre,1943, p. 244): 2. En France, on préféra instituer un système dont le principe paraissait plus conciliable avec les conceptions constitutionnelles de neutralité et de laïcité. Aussi l'État s'interdit-il d'aider matériellement, de patronner, d'appuyer ou d'encourager d'une manière quelconque l'action privée dans le domaine de l'enseignement...
Encyclop. éduc.,1960, p. 89. Prononc. et Orth. : [laisite]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1871 (La Patrie, 11 nov. ds Littré Suppl.). Dér. sav. de laïc*; suff. -(i)té*. Fréq. abs. littér. : 25. Bbg. Maugenest (D.). Laïcité auj. Cah. de l'actualité relig. et soc. 1981, no223, pp. 215-216. |