| LÉVITATION, subst. fém. OCCULT. Phénomène qui semble délivrer certaines personnes de la pesanteur, leur permettant ainsi de s'élever dans l'espace ou de soulever des objets sans les toucher. Lévitation mystérieuse, magique; faire de la lévitation. [Le chapelain :] (...) à la fin, tout le monde était impressionné par les histoires extravagantes que l'on racontait sur ce fol [Frère Joseph]. Mais vous y croyez, vous, à la lévitation? Cela est un non-sens. C'est de la fumisterie (Cendrars, Lotiss. ciel,1949, p. 52).L'Inde des yogis est lointaine, la lévitation ne me tente pas; j'en ai ma suffisance de vivre en un seul endroit et rien ne m'incite à la bilocation (Arnoux, Crimes innoc.,1952, p. 161):... dans l'histoire des saints, on lit la description d'extases (...) parfois de lévitations (...). Le sujet, absorbé dans sa prière, totalement insensible aux choses du monde extérieur, se serait élevé doucement à plusieurs pieds au-dessus du sol. Mais il n'a pas été possible jusqu'à présent de soumettre ces faits extraordinaires à la critique scientifique.
Carrel, L'Homme,1935, p. 173. − PSYCHOL. ,,Sensation subjective de s'élever et de flotter dans l'espace, éprouvée notamment en rêve`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Prononc. : [levitasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1864 (E. Bersot, Mesmer et le magnétisme animal, p. 161 ds Fonds Barbier : [M. Home, médium américain] nous a donné des détails sur ses élévations qu'il appelle lévitations). Empr. à l'angl.levitation « action, pour un corps, de s'élever en raison de sa légèreté » (1668 ds NED), spéc. spirit. (1874 ds NED Suppl.2); « fait de devenir plus léger » (1686 ds NED); dér. du verbe to levitate (léviter*). |